La France va être déstabilisée par la crise économique de 1929 et ses conséquences sociales (montée du chômage…). Ceci rejaillit sur la crise politique, une crise politique grave, car les gouvernements successifs vont se discréditer par leur incapacité à résoudre la crise économique et les scandales de corruption. Mais le Front populaire peut représenter un petit espoir de courte durée.
En 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la France est un pays affaibli par ses crises et qui doit rentrer à nouveau en guerre. Quelles sont les spécificités de cette crise, l'action du Front populaire pour la résoudre est-elle un échec ou une réussite, et quelles sont les causes et conséquences du 06 février 1934 ?
[...] Sous sa forme la plus virulente, cet antiparlementarisme souhaite le renversement de la République : des ligues se forment (groupes d'extrême-droite hostiles au régime parlementaire et aux politiques traditionnelles), comme l'Action Française avec Charles Maurras à sa tête, Les Croix de Feu, Les Jeunesses Patriotes , influencées par l'idéologie fasciste : haine du communisme, de la gauche en général, des juifs, étrangers (xénophobie et antisémitisme). Elles se développent petit à petit, parallèlement à l'insatisfaction des Français pour lesquels elles constituent une solution. Le 6 février 1934 constitue un événement marquant dans cette remise en cause de la République. Tout d'abord on assiste à une naissance du francisme (parenté avec le fascisme et nazisme, mais Français), caractérisé par un antisémitisme latent, xénophobie, critique du Parlement, et un caractère belliqueux. [...]
[...] se fait le défenseur des ouvriers, organise des marches), les classes moyennes sont très largement atteintes (baisse de la consommation, baisse des revenus des commerçants et fonctionnaires dus à la politique de déflation). La bourgeoise des affaires s'en sort très bien : les familles les plus riches de France' contrôlent l'économie, comme Michelin, Citroën Ces gros entrepreneurs industriels font même des profits. Cette crise de confiance de la population conduit à une crise politique. Dans un second temps, nous pouvons constater qu'une mise en cause de la République a lieu. Tout d'abord, ce régime subit de nombreux dysfonctionnements. [...]
[...] Le Colonel de La Roque (de l'Action Française) notamment, défend les ligues, affirmant qu'elles ne faisaient que manifester, mais certains historiens affirmeront que ce 06 février est une tentative de coup d'Etat fasciste, d'autres non. En conséquence, les radicaux rejoignent les socialistes et communistes dans un Front Populaire en juillet 1934 : Léon Blum (Parti Socialiste), Thorez (Parti Communiste) et Daladier (radical) s'allient. Dès 1935, ils mettent en place le programme commun le pain, la paix, la liberté en vue des élections législatives de 1936, contre la misère, la guerre, le fascisme Ils s'affirment ainsi clairement contre le fascisme en Europe et son apparition en France. [...]
[...] Cela conduit à la victoire du Front Populaire en mai 1936 aux élections législatives. Dans un troisième et dernier temps, analysons l'expérience du Front Populaire, et tout d'abord sa victoire. Léon Blum, chef de file socialiste de la SFIO devient Président du Conseil. Le gouvernement formé est composé uniquement de socialistes et de radiaux (les communistes préfèrent ne pas rentrer au gouvernement, ils offrent un soutien moral essentiellement, même s'ils critiquent parfois : ils s'accordent une marge de manœuvre). Cette victoire est un choc : un immense espoir pour les travailleurs, une inquiétude pour les industriels - la gauche au pouvoir Léon Blum tente de rassurer les sceptiques : selon lui le Front Populaire n'a pas de volonté révolutionnaire, mais le but de cette création est d'opposer un parti de résistance à la montée du fascisme, et c'est un parti prolétarien. [...]
[...] Face à cette politique économique en échec, c'est la fin du Front Populaire car toutes les mesures sociales mises en place coûtent de l'argent et ne sortent pas la France de la crise (une fuite des capitaux a lieu, car les industriels n'investissent plus). Une dévaluation du franc est donc votée par le Front Populaire en parallèle. En février 1937, Léon Blum annonce une pause dans les réformes. En juin 1937, il est contraint de démissionner et le budget de l'Etat diminue. Daladier lui succède en 1939 (malgré une petite tentative de retour de Léon Blum). Enfin, le gouvernement Daladier doit faire face à la question internationale. [...]
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