Fiche de synthèse du chapitre d'Histoire du programme de Terminale consacré à la Mémoire des années noires. Celle-ci se présente sous la forme d'une dissertation en trois parties avec introduction et conclusion.
[...] C'est deux ans plus tard que le nouveau président de la république Jacques Chirac évoque " la dette imprescriptible " de la France à l'égard des juifs et il reconnait enfin la complicité de Vichy avec l'occupant. Les actes de repentance se multiplient alors aussi bien au sein de l'église, la gendarmerie ou les administrations. Une mission est chargée d'indemniser les juifs spoliés et une fondation pour la mémoire de la Shoah est inaugurée à Paris en 2000. Désormais, d'autres communautés sortent de l'ombre dans laquelle elles avaient été maintenues depuis 1944. Parmi les déportés, tziganes, homosexuels, francs-maçons font entendre leur histoire lors des journées du Souvenir. [...]
[...] Il s'agit dans un premier temps d'abattre les thèses du négationnisme incarnées par Faurisson professeur à l'université de Lyon ou du révisionnisme de J.M Le Pen. Les travaux des historiens et l'action de la justice amènent à des condamnations pour diffamation. Il faut attendre 1990 pour que la loi Gayssot qualifie de " délit " le négationnisme. Les grands serviteurs de Vichy sont à leur tour rattrapés par leur passé. L'affaire Papon commence en 1981 et aboutit en 1998 à un procès et une condamnation de cet homme qui fut toute à la fois au service de Pétain, de Gaulle et de Giscard d'Estaing. P. [...]
[...] La seconde est sérieusement mise à mal. Ainsi, la grâce de P. Touvier - chef de la milice lyonnaise - provoque un tel scandale que le président de la république G. Pompidou est alors contraint de se justifier lors d'une conférence de presse en 1972 sous la pression de l'opinion, des journalistes et des historiens. Ces derniers vont mettre fin à l'amnésie collective et aux tabous vichystes en trouvant dans l'historien américain Robert.O Paxton à partir de 1973 un appui incontestable. [...]
[...] Les prisonniers de guerre sans prestige, les victimes du STO perçus comme des lâches, les déportés forment un conglomérat confus dans lequel se mêlent politiques et raciaux, ces derniers disparaissant au profit des premiers plus glorieux. " Nous n'étions que des victimes, non des héros " comme le justifie Simone Veil en 1993. Si les juifs ont représenté 56% des partants, ils ne sont que des rentrants et s'enferment dans leurs mémoires individuelles au sein d'associations qui ne forment pas encore la mémoire collective juive. Ils s'appuient sur les mémoires d'outre-tombe, carnets et croquis, lettres et poésies ramenés des camps par les survivants pour ne jamais oublier et se taisent. [...]
[...] " La difficile construction de la mémoire de la 2nde guerre mondiale / 2004. " Bac blc 2006 Des épurations sauvages du printemps 1944 aux célébrations du soixantenaire du débarquement des Alliés sur les côtes normandes en Juin et en Provence en 2004, population et état français ont douloureusement construit la mémoire de ce que furent les années sombres de la seconde guerre mondiale. Comment la France, en 60 ans, a-t-elle réussi à regarder son passé ? Le silence et l'aveuglement vont caractériser le premier quart de siècle qui suit la victoire de 1945. [...]
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