Cependant De Gaulle n'est pas opposé à la construction européenne, il considère que la solidarité européenne est un moyen essentiel pour créer une solidarité durable entre les peuples. Il pense même qu'il faut donner une dimension politique pour la renforcer. Mais cette dimension n'est pas celle souhaitée par celle des Pères de l'Europe (...)
[...] Il veut renforcer la dynamique de coopération mais sans la dynamique de supranationalité. La critique de la supranationalité chez DeGaulle est ancienne et constante. Il préfère l'Europe des Nations. En janvier 60, il parle d'établir la coopération européenne entre l'Atlantique et l'Oural. En septembre 60, lors d'un discours, il critique les organismes supranationaux sans autorité et donc sans efficacité politique. Pour lui, les seules réalités concrètes sont les Etats Les propositions de DeGaulle En Mai 62, il renouvelle ces critiques ce qui conduit à la démission des ministres. [...]
[...] Les autres pays tentent une conciliation en mettant au point des textes proches des attentes des français. Mais DeGaulle reste volontairement en dehors des communautés. Les autres pays ont donc deux solutions : - Continuer sans la France l'avancée européenne avec le risque d'une séparation définitive - Une mise en sommeil de la construction européenne avec des appels renouvelés en direction de la France. Finalement en janvier 66, les 6 acceptent de se réunir au Luxembourg pour parler des problèmes institutionnels. [...]
[...] En janvier 62, il propose de subordonner les instances fédérales de la CEE au Conseil intergouvernementale. C'est donc la fin de la supranationalité et il n'y aura plus de référence au Traité de Rome et à l'OTAN. Les cinq autres pays vont donc refuser sa proposition. Cela inquiète les fédéralistes et les atlantistes, mais aussi les belges et les hollandais qui craignent une domination de la France et de l'Allemagne et souhaiteraient voir l'intégration de la Grande Bretagne qui est écartée par DeGaulle. [...]
[...] Avec les accords du gouvernement la candidature officielle est déposée le 9 août 61. En même temps le Danemark, l'Irlande et la Norvège présentent leur candidature d'adhésion. De la part des la réception des candidatures est plutôt bonne mais il y a une réticence. Le contrat Adenauher considére qu'il ne faut pas aborder la CEE comme une simple zone de libre échange. En revanche, les autres pays voient en la Grande Bretagne un moyen de contrebalancer l'influence franco- allemande. Le 10 octobre 61 : de longues négociations s'ouvrent. [...]
[...] Il va utiliser le comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe afin d'essayer de convaincre d'autres pays. Il obtient une réunion avec le Chef d'Etat et les gouvernements des 6 à Paris les 10 et 11 février 61. Dans les faits il y a de telles différences entre la position des uns et des autres qu'on n'arrive pas à dégager d'accord. Ainsi on va décider de créer une commission de représentants des gouvernements qui va être chargée d'élaborer des propositions concrètes pour un prochain sommet et elle sera présidée par Christian Fouchet. [...]
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