Années 1968, mai 68, contestations de l'Etat, transformations de l'ordre social, France du XXe siècle, déclin de l'économie française, Général de Gaulle, société de consommation, changements culturels, révolte étudiante, Sorbonne, grève des universités
Au terme de deux décennies de prospérité inégalée, les symptômes d'une détérioration de la situation économique française font leur apparition aux alentours de 1967 (création de l'ANPE). Ce récent déclin de l'économie française, conjugué à un contexte politique tendu marqué par l'essoufflement de la République gaullienne et l'affirmation de la jeunesse en tant que catégorie socio-culturelle et politique à part entière, conduit au plus important mouvement social de l'Histoire de la France du XXe siècle. Selon le sociologue Guy Rocher, les transformations sociales désignent "toute transformation observable dans le temps, qui affecte, d'une manière qui ne soit pas que provisoire ou éphémère, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le cours de son histoire".
Ces transformations sociales peuvent être provoquées par différents facteurs, par exemple par l'apparition de différentes formes de contestations de l'État dans les années 1968, c'est-à-dire par la remise en cause de l'ordre social, politique, économique établi et par la critique des institutions existantes et du pouvoir en place. Le terme d'"années 1968" désigne une construction historique a posteriori qui tend à expliciter le caractère diffus des événements qui eurent lieu, à insister sur les nombreuses transformations sociales, économiques et culturelles qu'ils engendrèrent et leur influence sur le long terme.
[...] La discipline autoritaire donne sa place à un système de gestion collective en accord avec les revendications étudiantes dans lesquelles l'autonomie et la réalisation personnelle prennent une importance croissante. Ainsi, la loi Faure du 12 novembre 1968 supprime les facultés et les remplace par les universités auxquelles sont donnés de plus larges pouvoirs, on assiste à la création du système des unités de valeur qui offre plus de choix aux étudiants concernant leur enseignement et la sélection à l'entrée en université est définitivement abandonnée. [...]
[...] ) et les organisations patronales. Ces accords entraînent une nette revalorisation du SMIG (35 une augmentation des salaires de et la création de la section syndicale d'entreprise dont l'objectif est de défendre les intérêts des travailleurs à travers l'organisation syndicale. L'avancée sociale que représentent les Accords de Grenelle fut donc le fruit de la mobilisation massive des ouvriers qui imposèrent des négociations avec un gouvernement au pied du mur. D'autre part, le mouvement social de provoqua des changements politiques sur le court-terme au sein du gouvernement. [...]
[...] C'est l'annonce de la dissolution de l'assemblée et de la tenue d'élections anticipées par le général de Gaulle le 29 mai qui permettent le retour au calme, en effet, l'opinion publique est lasse du désordre et la reprise du travail s'effectue donc progressivement. II Les conséquences des mouvements sociaux : des transformations dans l'ordre social A Les effets sur l'organisation universitaire Les événements des « années eurent un impact considérable sur la réorganisation du système universitaire et sur le plan pédagogique. [...]
[...] Les années 1968 : contestations de l'État et transformations de l'ordre social en France Au terme de deux décennies de prospérité inégalée, les symptômes d'une détérioration de la situation économique française font leur apparition aux alentours de 1967 (création de l'ANPE). Ce récent déclin de l'économie française, conjugué à un contexte politique tendu marqué par l'essoufflement de la république gaullienne et l'affirmation de la jeunesse en tant que catégorie socioculturelle et politique à part entière, conduit au plus important mouvement social de l'Histoire de la France du XXe siècle. [...]
[...] À cela s'ajoutent une baisse du pouvoir d'achat et une stagnation économique consécutive à la mise en place du plan de stabilisation du ministre des Finances, Giscard d'Estaing. Cette stagnation vient rompre avec la dynamique d'augmentation du pouvoir d'achat et mécontente la population. Enfin, l'essor mondial des mouvements libertaires, à Berkeley aux États- Unis en 1964 par exemple, la libéralisation des mœurs, la critique de l'impérialisme américain, de la guerre du Vietnam, de la société de consommation et l'exemple des pays communistes, tels que Cuba ou la Chine populaire, forment un terreau favorable au développement des idées contestataires. [...]
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