L'année 1956 ne sonne pas la fin du monde bipolaire né à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ce n'est pas non plus la fin de la guerre froide. Cette année est une période intermédiaire qui fait passer le monde de la confrontation de deux blocs à la détente. Cette période est placée sous le signe de la coexistence pacifique. Raymond Aron caractérise cette période comme un moment où « la Paix est impossible, la guerre improbable ».
La mort de Staline, la décolonisation de l'Asie provoquent une modification du climat international. Les nouvelles lignes de force qui apparaissent sont liées à l'évolution de la conjoncture politique mondiale.
Ainsi, le relatif réaménagement de la guerre froide entre 1953-1956 va faire de 1956 une année qui prolonge les évolutions antérieures mais qui annonce également l'arrivée d'un nouveau partenaire dans les relations internationales : le Tiers-Monde.
Ainsi, on peut se demander si l'année 1956 est une année charnière ou une année de transition ?
Pour répondre à cette question, nous montrerons d'abord en quoi cette année amorce un nouveau comportement. Dans un second temps, nous mettrons en évidence les divers événements qui ont jalonné cette année puis nous analyserons enfin leurs conséquences.
[...] Mao, qui ne pouvait accepter ces nouvelles prises de position de la part de son voisin, eut le sentiment croissant que l'Union soviétique s'éloignait de plus en plus du marxisme-léninisme pur (ou plus exactement du stalinisme) et de la volonté d'établir le triomphe mondial de cette idéologie. Dès 1956, tous les éléments étaient donc en place pour une rupture entre les deux puissances communistes - A Cuba : La fin de l'année 1956 voit se développer la révolution cubaine. Le 2 décembre 1956, Fidel Castro rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés. Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attendait. [...]
[...] Le 2 mars 1956, le Maroc accède à l'indépendance. La Tunisie connaît depuis décembre 1951 des troubles qui secouent les campagnes et une répression violente. La France qui ne semble pas prête à se séparer de la Tunisie doit alors faire face au terrorisme. Finalement, en 1954, Pierre Mendès France annonce dans son discours de Carthage l'autonomie interne de la Tunisie. Puis, les négociations franco-tunisiennes aboutissent à l'indépendance totale de la Tunisie le 20 mars 1956. L'Algérie est quant à elle un cas à part. [...]
[...] Ainsi, elle assure la poursuite de la détente. Mais elle a élargi le champ de la guerre froide à d'autres régions du monde, multipliant ainsi les risques d'affrontements. Malgré Budapest semble en apparence favorable aux ambitions soviétiques. La rupture sino-soviétique qui se profile n'est pas immédiatement perçue comme un événement majeur pour le futur. Bibliographie La guerre froide. Stanislas Jeannesson Histoire des relations internationales 1945-1962. Charles Zorgbibe Les relations internationales depuis 1945. Maurice Vaïsse Les relations internationales en 27 questions. E. Llorca. Le rapport secret de Khrouchtchev. [...]
[...] La succession de Staline est longue et complexe. C'est Nikita Khrouchtchev qui s'impose alors comme le maître du Kremlin. Il va marquer de son empreinte la diplomatie soviétique. Sa personnalité, ses attitudes, ses méthodes contrastent avec celles de Staline et provoquent un choc immédiat. L'homme est d'abord extraverti, jovial autoritaire et capable de passer du rire à la colère la plus noire. Il sait se rendre populaire et utiliser les médias. Avec l'arrivée de Khrouchtchev au pouvoir, les relations entre l'URSS et ses satellites européens sont bouleversées. [...]
[...] Imre Nagy, sous la pression populaire, doit faire entrer dans son cabinet des non-communistes, promettre des élections libres et par conséquent, retirer les troupes soviétiques. En novembre, Nagy constitue un authentique gouvernement de coalition de partis démocratiques. Il n'y a alors plus que 3 ministres communistes sur 12. Le nouveau gouvernement proclame la neutralité de la Hongrie entre le 1 et le 3 novembre 1956 et le multipartisme et dénonce le pacte de Varsovie. L'Union Soviétique décide alors d'étouffer dans l'œuf la révolution Hongroise. [...]
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