Au lendemain de la guerre, l'Allemagne est considérée comme seule responsable du déclanchement du premier conflit mondial. C'est pour cette raison qu'en 1919, le Traité de Versailles lui impose des réparations considérables, à la fois en monnaie et en nature, réparations qui découlent de l'article 231 du Traité de Versailles. Elles sont fixées en 1921 à 132 milliards de Marks or, dont 52% pour la France, principal théâtre d'opération de la guerre.
Ces réparations gigantesques, qui s'étalent sur plusieurs générations, plongent l'Allemagne dans une crise financière sans précédent, à l'inflation sans cesse grandissante. Par ailleurs, 1923 correspond à une période de troubles, tant sur le plan social avec de nombreuses grèves, de nombreux soulèvements populaires, que sur le plan politique avec une agitation toujours plus importante des courants extrémistes.
Comment, à partir d'une crise financière, la situation de l'Allemagne va t'elle évoluer vers une crise multiforme en 1923?
[...] qui alimente la crise politique. les tentatives communistes et séparatistes la répression des mouvements de gauche l'agitation séparatiste et nationalise les tentatives de putsch le Reichswehr noire le Putsch de la Brasserie pourquoi des putschs en 1923 ? aucune tradition démocratique se nourrissent des nationalismes exacerbés conséquences de la situation économique en Allemagne et des conséquences sociales qui en découle Crise financière Hyperinflation - causes : Victime du choc de la guerre, de la menace des lourdes réparations à payer (même si fin 1922, elle n'a versé que 5,4 milliards de marks), du blocus qui ne fut supprimé qu'en 1919 mais aussi de l'action des banques et des grandes entreprises allemandes qui ont joué de l'inflation pour s'agrandir à crédit et exporter en monnaie dépréciée a conduit à un véritable effondrement du mark allemand en 1923. [...]
[...] Quelle est donc la qualité qui fait défaut au peuple allemand ? C'est le courage d'assumer la responsabilité de ses actes». III- Crise politique Les tentatives communistes et séparatistes - la répression des mouvements de gauche : Pendant que l'extrême-droite manifeste sa vitalité, la crise économique favorise les progrès du parti communiste, renforcé par la majorité de l'U.S.P.D. (le Parti Socialiste Indépendant) depuis 1920. Mais les communistes hésitent sur les tactiques à suivre. Les dirigeants du parti, Brandler et Thalheimer préconisent une prise de pouvoir légale en jouant le jeu parlementaire. [...]
[...] et à quoi mènerait-elle ? - heurts violents entre la population et les troupes d'occupation : La tragédie se déroule dans les quartiers ouvriers : là, la hausse des prix, le chômage croissant, la misère, provoquent des explosions de colère, des manifestations de rue que les occupants répriment : à Buer- Recklinghausen, ils lancent les chars contre les ouvriers qui défilent. A Essen, le 31 mars, les ouvriers de Krupp (une des plus grandes aciéries du monde à l'époque) débraient à la nouvelle de l'arrivée d'une commission alliée, puis, apprenant que l'armée française réquisitionne les camions qui servaient à transporter leur ravitaillement, ils manifestent directement contre l'occupant : treize morts, quarante-deux blessés. [...]
[...] Le putsch hitlérien manqué de novembre 1923 marque la fin des agitations violentes. Jusqu'en 1933, il n'y eut plus de soulèvements. La fin de la résistance passive dans la Ruhr, la pression des Anglo-saxons sur la France pour qu'elle adopte une attitude moins farouchement exigeante en matière de réparations, l'intérêt des capitaux américains pour une économie allemande dégraissée et toujours favorisée par une main-d'œuvre abondante et disciplinée tous ces facteurs se combinant avec l'intelligence et le savoir-faire du docteur Hjalmar Schacht, à la fois banquier et économiste, permirent, à la fin de 1923, l'opération de stabilisation qui prit le nom de la nouvelle monnaie, la Rentenmark. [...]
[...] Le Parti national allemand du peuple (DNPV) entre dans le nouveau gouvernement de centre droit. C'est le parti gouvernemental le plus fort. Les succès sur le plan de la politique étrangère, à laquelle Stresemann, pendant les six années de son activité ministérielle, confère une continuité sans exemple dans les annales de la République de Weimar, consolident la position du Reich, atténuent les séquelles de la guerre perdue et rompent l'isolement auquel l'Allemagne avait été réduite après la guerre. Des traités internationaux, l'évacuation des territoires occupés, de nouveaux allègement des réparations et des progrès réalisés sur la voix de l'égalité des droits en Allemagne : telles sont les étapes franchies sur la route de la révision du Traité de Versailles. [...]
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