C'est durant l' « ère jacksonienne », qui commence avec l'investiture de Jackson et se termine avec la fin du mandat de son successeur, qu'apparaissent des mutations majeures dans le fonctionnement du système politique américain. Personnage complexe, Jackson a toutefois marqué les mémoires par son style nouveau et son action a conduit l'historien américain Mac Donald à introduire au début du XXe siècle l'expression de « démocratie jacksonienne » pour qualifier ses deux mandats présidentiels.
Si l'ère jacksonienne témoigne d'une rupture avec la période précédente et d'une consolidation de la démocratie américaine, il faut nous demander si l'on arrive avec Jackson à une démocratisation du pays réellement aboutie.
[...] Cette appellation sous-tend donc l'idée que le président Jackson agit tel un monarque concentrant les pouvoirs en sa seule personne. L'un des surnoms qui lui est d'ailleurs donné à l'époque est: King Andrew the first L'opposition critique aussi les actions du parti démocrate, en en présentant certaines comme contraires aux principes démocratiques. Avec le système des dépouilles par exemple, les Whigs donne une vision négative de cette mesure en montrant qu'elle provoque en fait une main mise sur l'administration par le président et ses amis. [...]
[...] Conclusion Andrew Jackson a certes donné une grande impulsion au processus de démocratisation. Il a permis aux Etats Unis de renforcer son socle démocratique ce qui peut expliquer la vision positive qu'a aujourd'hui une grande partie des Américains sur l'homme et ses actions. Cependant, il n'a pas achevé de démocratiser le pays et donc en ceci ne l'a pas démocratisé, car ce processus s'inscrit dans une période large qui dépasse l'action d'un seul homme, mais surtout parce qu'il n'est volontairement pas allé jusqu'au bout des réformes en faveur de la démocratie. [...]
[...] Andrew Jackson, moteur de la démocratie jacksonienne Dynastie virginienne à l'aube de l'ère jacksonienne Le début du XIXe siècle est marqué aux Etats Unis par la dynastie virginienne des présidents républicains Jefferson, Madison et Monroe, tous trois originaires de l'Etat de Virginie. On assiste plus à cette époque à une concentration des pouvoirs par les élites, sans participation des masses populaires à la vie politique. D'autre part, le bipartisme, qui avait vu le jour au lendemain de la guerre d'indépendance avec l'opposition fédéralistes/républicains, s'estompe durant cette période. [...]
[...] La démocratisation se traduit aussi par la mise en place du spoils system, ou système des dépouilles car il vise à mettre un terme au contrôle par les élites des postes administratifs, en les remplaçant par les proches et fidèles du président Jackson, et entend donc cadrer avec le choix des électeurs. Enfin, un autre élément de démocratisation fondamental est la renaissance du bipartisme avec Jackson. Est créé le parti démocrate, qui s'inspire de celui de Jefferson, qui réclame le suffrage universel et défend les intérêts de l'Ouest et du Sud. L'influence grandissante de ce parti conduit à l'apparition d'une opposition structurée autour du parti national- républicain, plus tard appelé Whig. [...]
[...] Cependant, nous allons voir que c'est l'arrivée de Jackson, homme du peuple symbole d'une période nouvelle, qui va permettre une accélération nette de ce processus. Andrew Jackson : l' homme du peuple symbole d'une période nouvelle Elu à la présidence en 1828, Andrew Jackson incarne la nouveauté, et ce avant même son investiture. Né en Caroline du Sud dans une famille irlandaise fraîchement émigrée, il se démarque d'abord par un parcours atypique qui fait de lui un véritable self-made-man En effet, malgré une enfance difficile, il embrasse successivement une carrière de droit en devenant procureur, puis une carrière politique et militaire qui lui assure une aura exceptionnelle, en particulier après sa victoire contre les Anglais en 1815. [...]
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