L’Amérique du Sud depuis 1945

Résumé du document

Immense sous-continent s'étendant du Canal de Panama à la Terre de Feu (16 823 000 km2), peuplée de près de 325 millions d'habitants, l'Amérique du Sud reste profondément marquée par la césure de la colonisation espagnole et portugaise. Les civilisations Incas s'effondrent devant quelques aventuriers européens, fondateurs des Etats sud-américains. La colonisation mêle hommes et races : Indiens, Européens, Noirs amenés d'Afrique comme esclaves…d'où des métissages. De cette période qui s'achève par l'accession à l'indépendance de 1800 à 1830, l'Amérique du Sud conserve une unité culturelle centrée sur les langues espagnole et portugaise et la religion catholique (plus de 40% des catholiques dans le monde).
L'Amérique du Sud depuis 1945 apparaît dominée par trois thématiques : le problème de l'Etat (I) ; le dilemme des relations avec les Etats-Unis (II) et l'émergence d'une solidarité régionale (III).

Extraits

[...] Elle ne fonctionne qu'entre quatre des cinq pays membres que depuis le 1/01/1993 et avec le Pérou depuis 2005. Entre temps elle est devenue la Communauté Andine des Nations. _ Créé par le Traité d'Assomption du 27/03/1991, le Mercosur (Marché commun du sud) a pour objectif l'établissement d'un marché commun et d'une union douanière (libre circulation, tarif extérieur commun) entre l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Le 26/06/1996, le Chili les rejoints. L'union douanière est réalisée depuis 2001, avec des listes d'exceptions par produits et une transition jusqu'en 2006 pour l'automobile. [...]

[...] Prouvant ainsi que le problème de l'Etat était toujours posé. Si loin de Dieu, si près des Etats-Unis : des relations problématiques aux USA Depuis le XIXe siècle, l'Amérique du Sud ne cesse de se heurter aux Etats- Unis. Ils représentent la réussite, l'efficacité, l'organisation. Mais ce modèle est haï, imposant sa domination économique ; il est un grand frère pesant empêchant l'épanouissement du Sud, combinant ou faisant alterner le dollar et le gros bâton, justifiant les impuissances. D'où la quête, sans cesse mise en échec et donc sans cesse renouvelée, d'une émancipation à l'égard du grand voisin du Nord, qui cherche à organiser le continent. [...]

[...] _ Le 18/10/1984, un traité de paix est signé entre l'Argentine et le Chili préparé par la médiation de Jean Paul II réglant le contentieux du canal de Beagle (voie de passage à l'extrême sud de la Patagonie pour éviter le cap Horn) : la navigation et l'exploitation des ressources seront partagées entre les deux Etats. L'amorce d'un dialogue politique régional Depuis 1987, le groupe de Rio, regroupant l'ensemble des pays d'Amérique du Sud et le Mexique, a instauré des mécanismes permanents de consultation et de concertation politiques. Se réunissant tous les ans, la présidence en étant assurée par rotation, c'est un organisme purement intergouvernemental. Son rôle reste relativement modeste. [...]

[...] Cependant, le triomphe des populistes au Venezuela depuis 1998, l'instabilité en Equateur et en Bolivie éloignent l'espoir d'une stabilisation du sous-continent dans son ensemble. De Perón à Chavez : la tentation populiste et révolutionnaire _ Le modèle péroniste : Juan Perón est élu le 26/02/1946 président de la République d'Argentine.sur une programme justicialiste qui allie mystique nationaliste et volonté de justice sociale (nationalisations, développement des services sociaux ) fortement teintée de clientélisme. Il est renversé par les militaires le 19/09/1955, mais retrouve le pouvoir le 23/09/1973 mais meurt le 1/07/1974. [...]

[...] Par sa dimension et sa population, le Brésil fait figure de grande puissance régionale. Aussi, dans les années 70, le Brésil des militaires s'engage dans une politique de grande puissance qui se concrétise par la volonté de maîtriser les grands secteurs stratégiques et de partenaires autres que les USA (accord germano-brésilien de coopération nucléaire le 27/06/1975 et dénonciation le 11/03/1977 de l'accord militaire avec les USA). Cette ambition, nécessitant des investissements considérables, échoue. Après 1985 et le retour à la démocratie, les priorités sont désormais économiques : réduire l'inflation, gérer la dette, bâtir un Etat assaini Les ambitions nucléaires sont abandonnées (28/11/1990 : déclaration de renonciation à l'arme atomique). [...]