A l'entame du XXe siècle les pays d'Amérique latine, récemment décolonisés, bénéficient d'importantes ressources naturelles. Cet avantage cache en réalité le danger d'une instrumentalisation, voire d'une exploitation par les grandes puissances mondiales. La problématique pour l'Amérique Latine sur le plan international est donc, d'abord, éminemment politique puisqu'elle réside dans la difficulté à acquérir une crédibilité aux yeux des grandes démocraties. En effet, si son potentiel commercial lui permet d'éviter l'écueil d'une marginalisation des échanges mondiaux, sa faible capacité à opérer des changements structurels positifs appelés, à terme, à enrichir la population (qui se traduit par un faible degré de développement économique) la rend vulnérable face à l'aptitude d'autres pays à imposer leurs décisions, c'est-à-dire face à leur puissance. La question intérieure du développement est donc intimement liée à l'évolution de la politique extérieure latino-américaine. De plus, il conviendra de montrer comment les différentes crises mondiales affectent l'Amérique latine, ce qui constitue une preuve inéluctable de sa présence (certes passive, pour un temps) sur le plan international. Les dangers sont donc multiples mais cachent certainement un seul et même problème. Son extrême hétérogénéité rendant la nécessité de s'entendre très difficile à réaliser, il s'agira de montrer comment elle s'expose à la dépendance voire à la vassalisation face aux puissances étrangères (...)
[...] Les Etats d'Amérique latine affichent une volonté de solidarité économique accrue. D'où le Pacte andin d'intégration économique signé en 1969, et qui regroupe la Bolivie, le Chili, la Colombie, l'Equateur, le Pérou, et le Venezuela. Ainsi, elle prévoit une procédure de contrôle et de limitation des investissements étrangers et le Système Economique Latino-Américain (S.E.L.A.), créé en 1975, permet la création d'un front commun dans les réunions internationales et souhaite contribuer à l'"autosuffisance régionale en vue du développement". Les années 1970, de par cette nouvelle capacité à s'organiser, et le rôle croissant de Cuba dans le monde, sont celles de l'entrée de l'Amérique latine, davantage solidaire et beaucoup moins passive, dans les relations internationales, comme le montre, par exemple, l'accord du siècle brésilo-ouest allemand, stipulant de doter le Brésil de toutes les étapes du cycle du combustible nucléaire. [...]
[...] La veille du fiasco de la Baie des Cochons, Castro soutenu par Khrouchtchev, proclame sa révolution socialiste Cette conquête du pouvoir marque une vraie cassure. Désormais, il y a un état communiste dans l'espace américain, et les USA doivent s'accommoder de cet abcès et leur politique sera pour un temps déterminée par la peur d'une seconde révolution cubaine. D'autre part, la Crise des fusées de 1962 montre bien que Cuba est devenu un théâtre de la Guerre Froide, et surtout, que Cuba, tenu à l'écart durant les négociations, n'est qu'un pion dans l'affrontement de deux superpuissances. [...]
[...] De fait, dans les années 1960 on assiste à une remise en cause des concessions étrangères. A cela s'ajoute une certaine autonomisation sous les contraintes et les nécessités économiques, et une recherche d'autres débouchés comme la C.E.E., le Japon ou même l'U.R.S.S. La reconnaissance de l'asymétrie Nord-Sud et du caractère fallacieux des solidarités verticales a poussé à la tentative de la résolution autonome des crises, sans que cela se soit réalisé par une confrontation avec les Etats-Unis. Ceci montre la maturité politique des pays sud américains. [...]
[...] Ainsi, durant les années 1930, l'Amérique Latine est soumise à une pénétration fasciste non négligeable. D'abord, la présence commerciale des Etats autoritaires et totalitaires est non négligeable, à cette époque. Notamment, l'Allemagne qui se tourne vers le Chili, le Brésil, l'Argentine, la Colombie, et l'Uruguay, ou le Japon qui commerce avec le Paraguay et le Pérou. L'avancée fasciste fut donc d'abord commerciale. D'autre part, de nombreux et puissants groupes sociaux, frustrés par le libéralisme, envisagent favorablement une victoire de l'Axe, favorablement. [...]
[...] Ainsi, le problème de la drogue en Amérique Latine est bien de l'ordre des relations internationales. Au cours des années 1980, le trafic et la production de la cocaïne prennent des dimensions industrielles, notamment en Colombie. Pour les gouvernements locaux, tenter de régler cette question revient à s'engager dans une véritable guerre. En outre, pour les pays latino-américains, le problème se trouve aux Etats-Unis, l'offre de la drogue rencontrant une demande. Pour combattre le narcotrafic, consacré ennemi numéro un de leur sécurité nationale, ces derniers ont intensifié leur aide financière et logistique aux pays de la région, tout en les incitant à militariser la lutte. [...]
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