Après avoir analysé les notions d'“ américanisation ” et d'“ antiaméricanisme ”, nous étudierons la contestation par la France de la position hégémonique des Etats-Unis au lendemain de la guerre, alors que le pays accède peu à peu aux bienfaits de la société de consommation. Le débat s'apaise dans les années 1960, malgré l'hostilité bien connue du général de Gaulle aux Etats-Unis, et il n'occupe plus à partir des années 1970 que le terrain culturel
[...] Ensuite il fut question de savoir jusqu'où l'influence américaine était souhaitable. Notons par ailleurs que l'attitude des Français à l'égard des Etats-Unis durant la Guerre Froide varia en fonction des actes de l'URSS, et que pour beaucoup et particulièrement pour les intellectuels de gauche, l'antiaméricanisme découlait directement de la sympathie qu'ils pouvaient éprouver pour la politique soviétique ou le communisme. L'immédiat après-guerre : des tensions essentiellement diplomatiques la Seconde Guerre mondiale. Avec la défaite de 1940, la France perd son statut déjà précaire dans l'entre-deux-guerres, de puissance, l'humiliation est aggravée par l'occupation et la collaboration. [...]
[...] Les citoyens de l'avenir sont des esclaves heureux Les jeunes intellectuels de l'entre-deux-guerres représentent l'Amérique comme le modèle en négatif de la France, il craignent que cette dernière ne perdent son identité. Comme E. Mounier, certains identifient le capitalisme industriel et le libéralisme économique à la décadence bourgeoise ; à droite R.Aron et A.Dandieu dénoncent le cancer américain Ces jeunes théoriciens rejettent là la version américaine de la modernité. On retrouvera pendant la guerre froide et dans les milieux de gauche cette forme d'antiaméricanisme. [...]
[...] Il veut disposer de moyens militaires adaptés à la politique d'indépendance : le 13 février 1960, au Sahara, explose la première bombe atomique française. De Gaulle dispose désormais de sa propre force de dissuasion, les Etats-Unis ayant refusé le contrôle commun de l'arme nucléaire. Crise des missiles en 1962 : Bien qu'il soutienne absolument la politique de fermeté du président Kennedy, de Gaulle est convaincu que l'Europe pourrait se retrouver entraînée dans une guerre provoquée par les Etats- Unis : retrait de l'OTAN. Il exige que les troupes américaines se retirent du sol français. [...]
[...] La plupart estiment que la civilisation survivra L'image de l'Amérique comme modèle socio-culturel. La plupart des critiques sont exprimées par une opinion de gauche. L'Amérique est représentée comme l'archétype de la société capitaliste, c'est un pays conservateur, matérialiste, exploiteur, matérialiste, conformiste et militariste. Il s'agit alors de révéler ce qui se cache derrière le masque de la prospérité. Cependant, on peut observer un changement dans les critiques précédentes : l'américanisation peut être débattue. Dans les années cinquante en effet, le cauchemar que décrivait G. [...]
[...] Le Digest est brandi comme le symbole de la détérioration de la culture : c'est une preuve que la soi-disant culture américaine est asservie au marchés et aux goûts du publics. Les intellectuels sont en fait partagés quant au jugement à porter sur la culture de masse que proposent les Etats-Unis : est-ce un progrès, ou un nivellement culturel par le bas ? On a toujours le classique opposition entre la culture française (le bon goût et l'art de vivre la non-culture américaine (vulgarité et excès). [...]
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