Guerres de l'Opium, Zeng Guofan, Li Hongzhang, Traité de Nankin, Annam, Tonkin, Cochinchine, colonisation de l'Indochine, territoire à bail de Guangzhouwan, révolte des « Boxeurs », éducation française des Chinois, territoire chinois
À la fin du XIXème siècle, la Chine était exsangue. L'effort de modernisation entrepris après les guerres de l'Opium, sous l'impulsion de Zeng Guofan et Li Hongzhang, n'avait pas porté ses fruits et en 1894-1895, la Chine fut lourdement battue par le Japon et sa flotte détruite. Dès lors, le rognage de la souveraineté chinoise par les puissances étrangères commencé avec le Traité de Nankin en 1842 s'accéléra. La Chine dut concéder des avantages plus grands aux pays européens qui se taillèrent des parts du territoire chinois, l'Allemagne et l'Angleterre au Shandong, la Russie au Liaodong dans le Nord-Est de la Chine. Qu'en est-il de la France ?
[...] La fin de la citation commentée en partie dans le point précédent illustre l'autre versant du protectorat, la promotion culturelle. Les missionnaires avaient en effet été les premiers à entreprendre l'éducation française des Chinois. Sur l'exemple de Shanghai, Frédérique Girard retrace l'historique des institutions scolaires fondées par eux. Ainsi, dés 1850, les jésuites créèrent le collège Saint-Ignace. Puis dans l'école municipale franco-chinoise fondée an 1886, le personnel enseignant est là encore, religieux, composé de jésuites et de maristes. En ce qui concerne l'enseignement supérieur, les jésuites furent là encore des précurseurs avec la création de l'Université Aurore en 1903[9]. [...]
[...] Ils sont d'ailleurs, ils ont toujours été les pionniers de la culture française » écrivit à leur propos un contemporain. Par exemple, dans les années 1900, les autorités françaises cherchèrent à relier le réseau ferroviaire d'Indochine à la province du Sichuan, de nombreuses recherches sur la topographie de la région furent donc nécessaires. La France trouva alors dans le Père de Guébriant un soutien local important. Il devint le « guide et l'intermédiaire indispensable auprès des populations locales »[7]. Sans doute cette coopération sans réserve ne fut-elle pas la règle générale pour les missionnaires français et à plus forte raison européens. [...]
[...] Les missionnaires de tous les pays catholiques se tournaient vers elle pour l'obtention de passeport et le soutien de la Légation en cas de conflits avec les autorités chinoises locales, notamment dans les questions d'indemnités et d'accès aux terrains. Ce privilège fut contesté à la France, notamment par l'Italie qui obtint de la Chine la protection de ces ressortissants en 1888. Mais les missionnaires italiens continuèrent à demander la protection de la France de par l'hostilité entre le Saint-Siège et le gouvernement italien. Ce protectorat était soutenu par une grande partie des missionnaires européens en Chine comme le montre le synode de Pékin en 1892. Des missionnaires belges, hollandais, et italiens y participèrent. [...]
[...] Les ambitions françaises en Chine au XIXème siècle et au début du XXème siècle À la fin du XIXe siècle, la Chine était exsangue. L'effort de modernisation entrepris après les guerres de l'Opium, sous l'impulsion de Zeng Guofan et Li Hongzhang, n'avait pas porté ses fruits et en 1894-1895, la Chine fut lourdement battue par le Japon et sa flotte détruite. Dès lors, le rognage de la souveraineté chinoise par les puissances étrangères commencé avec le Traité de Nankin en 1842 s'accéléra. [...]
[...] La France appuya aussi les demandes des missionnaires suite aux exactions commises à leur encontre pendant le soulèvement des Boxeurs. Le protectorat se maintint donc globalement jusqu'à la Première Guerre mondiale même si dans certains, cas, des missionnaires étrangers (Allemands ou Italiens) recouraient à la protection de leurs gouvernements respectifs. Ce ne fut que dans les années 1930, après la prise de pouvoir par les nationalistes, que le protectorat se termina. B. Un instrument de la pénétration française en Chine Quelle était l'utilité du protectorat français sur les missions catholiques en Chine ? [...]
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