Exposé d'histoire sur le développement de la démocratie dans les Allemagnes de la Guerre froide. Pendant qu'en République fédérale d'Allemagne la démocratie s'implantait progressivement mais solidement, le régime soviétique en empêchait l'émergence. Et puis, quand le mur de Berlin tombe enfin, c'est bien le modèle démocratique qui est choisi pour la nouvelle Allemagne réunifiée. Contexte et explication sociopolitique.
[...] Pourtant, les circonstances entourant l'échec de Weimar rendent flagrante la présence d'une pensée politique allemande orientée vers le radical» à l'encontre de la démocratie. Jusqu'à Hitler, une seule constante unit les dirigeants qui se succèdent : le tandem antidémocratie[1] et anticommunisme. Mais voilà que, dans les chamailleries de la Guerre froide, une «anomalie» s'introduit dans le parcours du pays. La nation est divisée en deux États : l'un sous régime démocratique et l'autre communiste. La question se pose : pourquoi l'Allemagne réunifiée a-t-elle retenu la démocratie pour modèle politique ? [...]
[...] Honecker rejoint d'autres dirigeants des pays de l'Est qui prennent leur distance de la réforme, quoique la nature du désaccord manque de clarté. Chose certaine, le flux de migrants au nom de la liberté via les frontières ouvertes de Hongrie et de Pologne témoigne d'une volonté divergente de la population. Les relations interallemandes «L'enchâssement définitif de la démocratie en Allemagne» suggère l'hypothèse de travail. Cette section étudie l'évolution des relations entre la RDA et la RFA en tant que facteur d'enracinement de la démocratie dans l'Allemagne réunifiée. [...]
[...] C'est aussi ça, la démocratie. L'Allemagne, depuis l'attribution du prix Nobel de la paix à Willy Brandt en 1971, rayonne en modèle de paix sur une planète à la mémoire longue. En dépit d'un héritage d'horreurs laissé par les Nazis, d'aucuns ont compris avec la fracture allemande, l'importance de la liberté individuelle, et de son caractère fondamental en démocratie. Depuis le rêve d'une nation germanique unie et puissante, duquel est née en 1815 la Confédération germanique, l'histoire des Allemands s'est construite à coup de ruptures. [...]
[...] Dès la fondation des Allemagnes, la RFA s'intègre au courant irrésistible des pays happés par l'essor économique d'après-guerre. Dans la foulée du boom américain et des trente glorieuses françaises, la situation se traduit en Allemagne de l'Ouest par le Wirtschaftwunder. Un autre nouveau courant occidental donne une orientation libérale à l'État, la notion d'universalité des droits humains, nouvellement promulguée dans la déclaration des Nations Unies, et dont plusieurs articles figurent en tête du texte de la Loi fondamentale. Il en va tout autrement de la situation de l'autre côté de la frontière interallemande. [...]
[...] Pour la première fois, les Allemands, et surtout la jeune génération allemande, entendent les survivants des camps de concentration témoigner devant leurs bourreaux. Autant le procès de Nüremberg de 1945-46 avait contribué à libérer la conscience de l'Allemagne, en purgeant le pays de ses «criminels contre l'humanité», les révélations des procès d'Auschwitz de 1963 font naître un sentiment de culpabilité collectif et fuser les reproches des jeunes envers leurs aînés. En RDA, c'est grâce au courrier, aux visites, à la télévision et surtout aux ondes courtes que subsiste un lien entre les foyers et l'ouest. [...]
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