Durant les six premiers mois de l'année 1919, les diplomates des puissances victorieuses et seulement elles, se réunissent à Paris pour établir les conditions de paix.
Très vite, le nombre de participants ralentit le travail et c'est finalement le Conseil des Quatre formé en mars 1919 et composé des Etats-Unis, de l'Angleterre, de la France et de l'Italie qui devient l'acteur essentiel dans l'élaboration du traité (...)
[...] Dans l'article 232, on peut lire : Les gouvernements alliés et associés exigent, et l'Allemagne en prend l'engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la pop° civile des Puissances alliées et associées, et à ses biens Mais faute d'entente entre les Alliés et ses associés, l'All signe à Versailles un chèque en blanc qui ne spécifie pas le montant global de la somme à payer. Cette somme sera finalement fixée en 1921 à 132 milliards de marks-or (=1an et demi de PIB brut de l'Allemagne), qu'elle n'arrivera jamais à payer ! Et qui va, de plus, faire naître un profond ressentiment au sein de la population allemande. L'attente rend plus difficile l'application d'un traité, déjà contesté par les vaincus et source d'interprétations divergentes chez les vainqueurs. Keynes dénoncera largement l'aveugle passion antiallemande et les dangers qu'elle fait peser. [...]
[...] Ainsi : - L'Allemagne doit céder à la France l'Alsace-lorraine - La Belgique reçoit les cantons d'Eupen et Malmédy. - Le Schleswig du Nord rattaché au Danemark (après plébiscite) - La Sarre est placée sous tutelle de la SDN (elle pourra au bout de 15 ans choisir par plébiscite entre France et l'Allemagne) - A l'est : l'Allemagne est amputée de la Posnanie, de la Haute Silésie (après plébiscite) et d'une partie de la Prusse occidentale au profit de la Pologne : celle-ci récupère également le Corridor de Dantzig qui lui permet l'accès à la Baltique assuré par un corridor de 80 km de long qui sépare l'Allemagne de la Prusse orientale. [...]
[...] Enfin on a souvent pointé du doigt ce traité comme étant le à l'origine de la seconde guerre mondiale mais il apparaît, dans les faits, que l'Allemagne n'a pas été si affaiblie que cela et qu'Hitler n'a pas fait la guerre à cause de ce trait : celui-ci a été une aubaine pour sa propagande. Extra : ( Dès octobre 1918 : De Gaulle Chacun sait, chacun sent que cette paix n'est qu'une mauvaise couverture jetée sur des ambitions non satisfaites, des haines plus vivaces que jamais, des colères nationales non éteintes. [...]
[...] Une seule clause aurait suffi : l'Allemagne renonce à son existence ) 2. L'impossible acceptation du Diktat Une partie de la classe politique et l'opinion allemande refusèrent en bloc ce qu'ils considérèrent comme un Diktat, c'est-à-dire le traité dicté par les vainqueurs sans discussion possible. Ce traité qui faisait de l'Allemagne la seule responsable de la g a été particulièrement mal accepté par les allemands du fait même des conditions de l'armistice : la grande majorité du peuple n'a pas eu une expérience directe à la guerre car l'armée a su préserver l'intégrité territoriale. [...]
[...] - Il avance la nécessité une paix négociée dans le calme et le silence des passions nationales. - Il fait des 14 points et de l'autodétermination des peuples, le fondement d'un nouvel ordre de droit. Les EU n'ayant pas connu la bataille sur leur sol et s'étant engagés dans le conflit tardivement (en avril 1917), sont plus cléments à l'égard de l'Allemagne. Wilson rejette l'idée d'une paix de vengeance mais veut une paix de conciliation dont le cœur serait l'édification d'une nouvelle organisation internationale, garante de la paix pour l'avenir. [...]
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