Avec la création du Reich en 1871, une nouvelle puissance naît au centre de l'Europe, ce qui change entièrement les rapports de force. Ce nouvel Etat est la nation la plus puissante sur un plan démographique, économique et militaire. Il s'agit d'une véritable hégémonie, qui s'appuie aussi sur une remarquable volonté de puissance que les victoires sur l'Autriche en 1866, et sur la France en 1871 ont encore renforcée (...)
[...] obtient alors la Bosnie-Herzégovine. Mais ce congrès ne permet pas de régler définitivement la question des Balkans qui resteront un enjeu, et une pomme de discorde entre les grandes puissances jusqu'en 1914. La Russie sort bien insatisfaite de ce congrès, et elle s'en prend aussi à Bismarck, qu'elle soupçonne d'avoir été trop favorable aux intérêts autrichiens. Le tsar déclare alors mort l'Entente des Trois Empereurs A noter, que Bismarck a aussi invité à cette conférence le ministre français des affaires étrangères, Waddington, malgré l'absence d'intérêts français dans cette région, signe d'une certaine détente depuis 1875. [...]
[...] Cet accord trouve un écho très défavorable dans les milieux nationalistes allemands qui auraient souhaité un conflit armé pour régler cette question. L'affaire d'Agadir montre justement que les pays européens, en 1911, ne reculent plus devant un conflit armé, et que les opinions publiques s'y préparent également dans une vague nationaliste. La francophobie et l'anglophobie se trouvent alors à leur apogée durant ces années avant 1914. - Le 28 juin 1914 à Sarajevo, capitale de la province autrichienne de Bosnie-Herzégovine, l'archiduc François - Ferdinand est assassiné par un extrémiste serbe, membre d'une organisation secrète serbe dont les liens vont jusqu'au gouvernement de Belgrade. [...]
[...] De cette façon, l'Allemagne peut détourner les tensions internationales du centre de l'Europe vers la périphérie (Afrique, Asie). L'objectif de la politique allemande, selon Bismarck, devrait être une telle constellation que toutes les autres nations, sauf la France, aient besoin de l'Allemagne pour réaliser leurs empires coloniaux. Or ainsi l'Allemagne éviterait-elle des alliances contre elle Bismarck encourage ainsi l'Autriche-Hongrie à s'orienter vers les Balkans et à profiter de la dissolution de l'Empire ottoman. Mais il est en même temps attentif au fait que les intérêts autrichiens ne heurtent pas les ambitions de la Russie dans cette zone des Balkans. [...]
[...] Le sultan du Maroc demande alors une conférence internationale. Lors de cette conférence, tenue à Algésiras, le point de vue français est finalement reconnu : la conférence reconnaît la prépondérance française dans les affaires marocaines. Cette conférence constitue donc un échec de la 10 diplomatie allemande, qui se trouve devant un front commun franco - anglo hispano - italien, appuyé par les Etats-Unis. Mais cette conférence ne règle pas encore définitivement la question marocaine (protectorat L'Allemagne revient à la charge en 1911, en accordant la totalité du Maroc à la France, à condition toutefois d'obtenir d'elle des compensations substantielles. [...]
[...] Or cette alliance avec l'Autriche-Hongrie, à cause des antagonismes de cet empire avec la Russie sur les Balkans, risque à son tour d'entraîner l'Allemagne dans un conflit. En dehors de la Triplice, l'Allemagne ne peut compter que sur l'Empire ottoman, mais ce dernier se trouve en état de décomposition. Ses possessions européennes sont les enjeux de conflits quasi permanents qui transforment les Balkans en une véritable poudrière. Cette alliance avec l'Empire ottoman oppose, en outre, l'Allemagne à la fois à la Russie et à la Grande-Bretagne, qui veulent profiter de l'affaiblissement de l'Empire ottoman. [...]
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