Dissertation sur l'évolution de la politique extérieure Allemande de 1870 à 1914. Des systèmes bismarckiens à la politique mondiale ("Weltpolitik"). Ainsi en mettant la politique diplomatique Allemande au coeur du sujet, nous pourrons mieux comprendre son réel poids sur l'échiquier Européen de cette époque.
[...] Cette dernière considération idéologique rentre cependant en total désaccord avec la politique du nouvel empereur Allemand Guillaume II, puisque ce dernier entend ériger une Allemagne impérialiste, tourné vers l'espace mondial. On constate donc une véritable dichotomie idéologique entre les partisans d'une diplomatie classique, symbole de l'Europe du XIXe siècle (Bismarck) et les adeptes d'une politique exaltant le nationalisme (Guillaume II). Cela marque une véritable rupture dans l'évolution de la politique extérieure Allemande, car en menant une politique mondiale, l'empereur balaie tout l'édifice bismarckien et remet en cause l'équilibre Européen de ces vingt dernières années. [...]
[...] Puis en réponse à la mobilisation russe, l'Allemagne adresse un ultimatum à Paris et à Saint-Pétersbourg avant de décréter le 1er août la mobilisation générale et la déclaration de guerre à la Russie. Finalement après avoir essuyé un refus par le gouvernement Belge d'autoriser le libre passage des armées allemandes, le IIe Reich déclare la guerre à la France le 3 août 1914 et à la Grande-Bretagne le 4. Ainsi l'adoption par Guillaume II de la Weltpolitik modifia radicalement les relations internationales, puisque en remplacement du conservatisme Bismarckien s'est substitué une politique plus agressive, qui conduira l'Allemagne à s'opposer à la France, mais aussi aux autres puissances impérialistes comme la Grande-Bretagne. [...]
[...] Un nouveau traité des trois empereurs est signé assurant une neutralité bienveillante et le maintien du statu quo. Mais le Chancelier Allemand, dans sa volonté d'isoler totalement la France réussit à intégrer dans son système (1882), l'Italie, alors en querelle avec sa voisine latine, sur la question de la Tunisie. Ces divers traités prévoient le secours et l'assistance des autres parties si un des membres est en guerre contre la France. De plus, en intégrant l'Italie (qui en sort bénéficiaire) à son réseau d'alliance, Bismarck réussit à assurer l'équilibre par le statu quo en Europe (notamment des difficiles relations Austro-russes et Austro- Italiennes). [...]
[...] Mais le Royaume-Uni et la Russie, inquiets de la volonté hégémonique de l'Allemagne fixèrent les premières limites à l'entreprise Bismarckienne. Néanmoins, le principal problème de Bismarck est de faire cohabiter au sein de son système d'alliance deux grandes puissances impérialistes, qui lorgnent sur le même espace, à savoir la péninsule Balkanique. La crise des années 1875-1878, dans cette région marquera l'échec du premier système. En effet, lors du congrès de Berlin de l'été 1878, Bismarck favorisera les ambitions Autrichiennes au détriment des Russes, entraînant de fait la mort de l'entente des Trois Empereurs. [...]
[...] Pour ce faire, le chancelier va devoir contracter plusieurs alliances avec les empires de l'est, à savoir la Russie et l'Autriche-Hongrie, deux états farouchement opposés à tout idéal révolutionnaire ou national. Ainsi la France se retrouvera seul, puisque déjà en conflit latent avec le Royaume-Uni sur les questions coloniales. Autre objectif de Bismarck, les aspirations nationales doivent être brimées au profit des grands Etats, car pour lui, les intérêts des grandes puissances sont avant tout ceux des dynasties qui les gouvernent. Enfin les réflexions du chancelier sont avant tout basées sur les problèmes Européens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture