Au sortir de la guerre en 1919, le sort réservé à l'Allemagne est au coeur du débat entre Clémenceau et les Anglo-Saxons. L'Allemagne n'est pas aussi affaibli que le « Tigre » l'aurait souhaité, mais suffisamment pour faire haïr le Traité de Versailles par l'opinion allemande.
L'Allemagne est rendue responsable de la guerre, ce qui permet de lui réclamer des réparations. Elle est :
- Amoindrie territorialement par la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France et de la Poznanie à la Pologne à laquelle elle doit également céder un corridor donnant accès du port de Danzig (ayant pour conséquence de couper la Prusse Orientale du reste de l'Allemagne) (...)
[...] La doctrine et le Parti nazi. Hitler a exposé ses conceptions dès 1925 dans Mein Kampf (Mon Combat), livre écrit pendant les mois de prison qu'il purge pour avoir tenté de renverser le gouvernement bavarois à Munich en 1923. La doctrine nazie emprunte à différents courants : le nationalisme stimulé par la montée de la puissance industrielle d'avant-guerre, la conception très autoritaire de l'Etat (l'esprit prussien), un certain romantisme qui a exalté le passé germanique et son paganisme guerrier (Hitler a dit Quiconque veut comprendre l'Allemagne nationale-socialiste doit connaître Wagner Quant à ses théories racistes, elles ont eu des précurseurs et pas seulement en Allemagne ! [...]
[...] Tandis que les disciples de Jésus le reniaient et l'abandonnaient, les seize camarades de Hitler moururent pour leur chef. Les apôtres achevèrent l'œuvre de leur maître. Nous souhaitons que Hitler puisse achever lui-même son œuvre. Jésus travaillait pour le ciel, Hitler œuvre pour la terre allemande. L'enseignement complète cette œuvre. Les maîtres sont tenus d'appartenir à la Ligue Nationale-Socialiste de l'Enseignement Les antinazis ont été exclus. [...]
[...] Les fêtes marquantes du régime (anniversaire de la prise du pouvoir le 30 janvier, anniversaire de Hitler le 20 avril, Fête du Travail le 1er mai, congrès du Parti en septembre) donnent lieu à de grandes mises en scène. L'organisation des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin fut le chef-d'œuvre de cette propagande qui sut en tirer avantage pour l'image de marque de l'Allemagne nazie. L'organisation S.S. devient synonyme de terreur. Créées par Hitler à sa sortie de prison, les S.S. [...]
[...] Chaque année à Nuremberg, en septembre, son congrès donne lieu à des manifestations impressionnantes : rassemblements de masse, défilés aux flambeaux. Parti de masse, il groupe membres en 1933, dont une forte proportion de cadres issus des classes moyennes. Son influence se prolonge par toute une série d'organisations : Jeunesses hitlériennes, associations corporatives d'étudiants, d'avocats, de médecins, de juristes. Il est indispensable pour une famille qu'un de ses membres au moins appartienne à une de ces organisations si elle veut vivre en paix. IV. Propagande et terreur. [...]
[...] qui tiennent congrès dans une station thermale sont abattus à la mitraillette par les S.S. (la garde personnelle de Hitler). Une opération parallèle a lieu à Berlin où d'anciens adversaires sont liquidés. En tout 300 victimes ! dont Roehm, le chef des S.A., qui disparaissent. Le pouvoir du Führer. Hindenburg meurt le 2 août 1934. Hitler s'attribue ses pouvoirs, se proclamant Führer et Chancelier du Reich Près de des électeurs l'approuvent lors du plébiscite du 19 août. Officiers et soldats, ministres et fonctionnaires lui prêtent désormais un serment de fidélité personnelle. [...]
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