L´agrarisme se définit généralement par un mouvement de défense de l´agriculture et des paysans par les républicains soucieux de protéger la République face aux essais de restauration de la monarchie, mais aussi face aux révolutionnaires socialistes.
[...] Les Républicains ont affirmé un temps que l'électorat paysan n'avait aucune connaissance de la politique, et que, d'une certaine façon, il ne faisait pas réellement partie de la nation française. De plus, si les paysans ne s'intéressent pas à la politique, c'est parce qu'ils sont trop obnubilés par leurs préoccupations quotidiennes, abrutis par leur travail harassant. Ainsi, une certaine remise en cause du suffrage universel survient : ne serait-il pas intervenu trop tôt ? N'aurait-il pas fallu d'abord étendre l'accessibilité aux écoles et à l'enseignement avant de lancer un tel changement ? [...]
[...] À l'aube de XXe siècle, tous les politiciens ont les yeux tournés vers le monde rural. La crise des prix agricoles entre 1873 et 1900 - liée au retard technique de la France, notamment en matière d'engrais chimiques, mais aussi à d'autres phénomènes tels que l'apparition du phylloxera qui a ravagé les vignobles français ou l'amélioration des transports qui permettent d'importer plus facilement depuis l'étranger - a favorisé l'importation de produits agricoles étrangers et un accroissement de la concurrence étrangère. [...]
[...] En effet, puisque beaucoup des propriétaires fonciers meurent ou sont ruinés par la guerre, les paysans peuvent racheter les terres sur lesquelles ils travaillaient depuis des années. La création du Crédit agricole permet aux paysans d'épargner pour acheter des terres dans le futur. Cependant, la guerre a aussi des effets dramatiques, puisque les paysans ont, petit à petit, été forcés de vivre en autarcie suite aux crises subséquentes à la guerre. Les salaires diminuèrent drastiquement, et les paysans se retrouvaient à vivre dans une misère extrême, notamment suite à la crise économique de 1929 qui a secoué le monde. [...]
[...] ISSN : 2105-3030. [...]
[...] Cet évènement signe le début de la IIIe République française. Cependant, les débuts de cette nouvelle République ne sont pas de tout repos, les monarchistes (divisés en deux groupes distincts, les « légitimistes » et les « orléanistes ») menacent de reprendre le contrôle du pays et représentent encore une majorité à l'Assemblée : environ 400 monarchistes pour 250 républicains. Face à cette menace, les Républicains vont s'intéresser à une couche de la population jusque-là négligée, mais qui a pris une ampleur écrasante depuis l'instauration du suffrage universel masculin de 1848 : le peuple des campagnes. [...]
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