Cours d'Histoire (niveau Première) sur la Société de l'Age industrielle. On s'intéresse aux transformations du cadre de vie des hommes (croissance urbaine), à l'irruption de deux nouvelles classes sociales issues de l'industrialisation (bourgeois et ouvriers), aux fondements théoriques de cette nouvelle société (libéralisme) et à ses remises en cause (socialisme, traditionnalisme).
[...] Face au système des corporations qui obligeait chaque producteur à respecter les mêmes règles que les autres producteurs de son secteur, face aux entraves nombreuses qui pesaient sur le commerce, des penseurs souhaitaient une libéralisation (oeuvres de Turgot en France, d'Adam Smith en Angleterre). C'est ce libéralisme économique qui allait servir de cadre idéologique à la Révolution industrielle. Le triomphe du libéralisme "laisser faire, laisser passer" Les principes du libéralisme économique sont définis en France et en Grande-Bretagne dans la période 1750-1850. Ils rejettent toutes les entraves qui pourraient venir perturber la loi "naturelle" de l'offre et de la demande. Tout individu doit avoir la liberté d'entreprendre et être le seul maître de son affaire. [...]
[...] Il apparaît donc clairement que l'urbanisation est un phénomène connexe de la Révolution industrielle. Si les villes abritent de plus en plus d'habitants, c'est que leur nombre se multiplie mais surtout que leur population s'accroît de manière considérable : si on ne prend en compte que la période 1850-1914, la population de Paris double, celle de Londres triple, celle d'Essen est multipliée par 29. Trois types de villes profitent plus particulièrement de cet accroissement : + les capitales (Paris, Londres, Berlin, Vienne . [...]
[...] L'accession à cette grande bourgeoisie se fait essentiellement au XIXè siècle par la réussite personnelle, grâce au travail (modèle idéalisé aux Etats-Unis du self made man, parti de rien ou presque pour parvenir à la fortune). La réussite se trouve confirmée lorsque de prestigieuses alliances matrimoniales peuvent être conclues soit avec d'autres familles de la grande bourgeoisie, soit avec des familles au nom illustre représentant les anciennes élites aristocratiques. Mais à partir de la fin du XIXè siècle, l'accès à cette grande bourgeoisie se ferme progressivement. [...]
[...] Mais, on voit les Etats intervenir également en matière économique lorsque de longues périodes de dépression se produisent. Afin de protéger les productions nationales, ils rétablissent des mesures protectionnistes (ex : en France, le tarif protectionniste instauré par le gouvernement Méline pour défendre l'agriculture française à la fin du XIXè siècle). Face à la crise des années 30, les Etats vont plus loin en prenant en charge l'organisation du secteur économique (dans les pays fascistes comme l'Allemagne ou l'Italie) ou en se posant en protecteur des travailleurs (mise en place d'un Etat providence aux Etats-Unis avec le président Roosevelt dans le cadre de la politique du New Deal). [...]
[...] La croissance urbaine s'explique par deux raisons principales. Elle affecte tout d'abord des régions du monde qui sont entrées dans la période de transition démographique (le taux de natalité demeure élevé alors que le taux de mortalité commence à baisser ce qui contribue à un accroissement naturel de plus en plus important). Mais à cette croissance naturelle vient s'ajouter le phénomène migratoire : des campagnes surpeuplées viennent des populations qui cherchent à la ville les moyens de subsister (phénomène de l'exode rural). [...]
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