Alexandre le Grand disait de l'Afghanistan qu'on pouvait le traverser mais qu'on ne pouvait pas le conquérir ; tous les envahisseurs au cours de l'Histoire en ont fait l'expérience. Avec ses montagnes impénétrables, ses déserts impitoyables et ses climats extrêmes, la géographie de ce pays ne leur est d'aucun secours. D'Alexandre le Grand à l'Armée Rouge, en passant par les troupes mongoles et le corps expéditionnaire de Sa Très Gracieuse Majesté, tous s'y sont 'cassés les dents'. Retour sur l'Histoire de ce pays
[...] Dans le haut appareil d'État, ils se sont en revanche toujours heurtés (du moins jusqu'au début des années 1990) à la prédominance des Pachtoun. Ils sont musulmans de rite hanéfite. Les Hazaras représentent environ 19% de la population afghane (deux millions). Ce sont les mal aimés de l'Afghanistan. On admet d'ordinaire qu'ils descendent de nomades mongols installés dans le Hazaradjat au XIIIième siècle. Leurs traits physiques sont en tout cas mongoloïdes, bien qu'ils aient pour langue une variété du persan dite hazaragi. [...]
[...] Les musulmans les appelaient kafer qui signifie païens francisé en Kafirs. En 1895-1896, de peur que des missionnaires chrétiens venus des Indes ne s'intéressent à eux, l'émir afghan Abdur Rahman conquiert la région et y impose l'islam. Le Kafiristan devient le Nouristan pays de la lumière et les Karifs les Nouristanis. Enfin, les Baloutches vivent dans le sud de l'Afghanistan ; quelques villages des environs de Hérat et de Mazar-i Charif abritaient encore avant 1979, des populations de langue mongole, en place depuis le XIIIième siècle. [...]
[...] Lorsque Nadir meurt assassiné en 1747 l'Abadali Ahmad, qui avait la charge du trésor, se saisi de l'essentiel de celui-ci et prend, à la tête de la cavalerie pachtou le chemin de Kandahar. Ahmad, en dépit de ses 25 ans a de sérieux atouts : une force armée et la richesse. Il prend alors le titre de Chah et rassemble ensuite les Pachtoun en les lançant dans une épopée militaire inspirée de celle des Nadir : le royaume de l'Afghanistan est né. Ahmad meurt en 1172 et son fils Timour second roi d'Afghanistan transfert la capitale de Kandahar à Kaboul. [...]
[...] Près de la moitié des enfants meurent avant d'avoir l'âge de cinq ans, les familles vivent en majorité de l'agriculture et de l'élevage vingt-cinq ans de déchirement De nouveau au centre de la tourmente, l'Afghanistan connaît, depuis son invasion par l'U.R.S.S. en 1979, une terrible descente aux enfers. Après avoir servi pendant des siècles de trait d'union, entre les steppes d'Asie centrale, des civilisations moyennes orientales et le sous-continent Indien. A. De la monarchie à la dictature En 1953, le prince Ali Muhamed Daoud, cousin du roi et disciple du Pachtounistan prend la tête du gouvernement. Ses démêlées avec le Pakistan l'invite à se rapprocher de l'union soviétique. [...]
[...] Dès Juillet, les activistes du Khalq l'emportent : Karmal est nommé ambassadeur à Prague et le Khalq instaure un régime de terreur : délation, arrestations arbitraires, tortures Pour gagner à sa cause les paysans pauvres, il engage à la hâte, au début de 1979, une réforme agraire qui, parce qu'elle déchire le tissu social traditionnel, se heurte à une opposition massive. B. L'Afghanistan, aire de jeu des soviétiques et des américains En Décembre 1979, lorsque les Soviétiques installent à Kaboul un régime communiste dirigé par Babrak Karmal, c'est, à l'ouest, un véritable électrochoc. Après le Viêt-Nam, le Cambodge, le Laos, l'Éthiopie, la Somalie, le Nicaragua, voilà un autre "domino" qui s'effondre. Or, pour les États-Unis, l'endiguement du communisme constitue une priorité. [...]
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