Le choc de la Seconde guerre mondiale marque la fin de la puissance coloniale européenne. En effet, les colonies se mettent à douter de la mission civilisatrice de l'Europe et réclament leur indépendance dès la seconde moitié du XXème siècle. Forgée en 1952 par Alfred Sauvy, l'appellation « Tiers-Monde » désigne l'émergence d'une troisième force dans le monde divisé en deux par la Guerre froide. Elle traduit la volonté des pays les moins développés de s'unir et de s'affirmer, alors même qu'ils ne possèdent qu'un poids démographique.
[...] Si l'union et l'indépendance économique sont tentées par la création d'organismes ou d'associations, seules quelques mesures seulement aboutissent, et dans les faits le Tiers-Monde essuie des échecs (OEA impuissante durant la guerre du Biafra ou NOEI qui ne concernera que le pétrole par exemple). Cependant, certains pays se tournent désormais vers le secteur de la haute-technologie et des NTIC (Nouvelles Technologies d'Information et de Communication) et, à l'instar de la Chine, émergent sur le marché mondial. Selon les estimations, la Chine aura un PNB supérieur au Japon en 2025 et aux Etats- Unis en 2040. [...]
[...] Le Tiers- Monde se caractérise en outre par une pluralité de situations économiques. L'unité du Tiers-Monde est dans un second temps rendue difficile du fait des nombreuses situations économiques des pays qui le constituent. On note en effet à partir des années 1970 l'émergence des NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) c'est-à-dire la Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong- Kong. Ils se développent grâce à leur statut de pays-atelier du Japon qui y délocalise sa production industrielle. On note également la présence de NPI en Amérique latine. [...]
[...] Le Tiers-Monde à partir des années 1950 : une difficile affirmation Le choc de la Seconde guerre mondiale marque la fin de la puissance coloniale européenne. En effet, les colonies se mettent à douter de la mission civilisatrice de l'Europe et réclament leur indépendance dès la seconde moitié du XXème siècle. Forgée en 1952 par Alfred Sauvy, l'appellation Tiers-Monde désigne l'émergence d'une troisième force dans le monde divisé en deux par la Guerre froide. Elle traduit la volonté des pays les moins développés de s'unir et de s'affirmer, alors même qu'ils ne possèdent qu'un poids démographique. [...]
[...] Kwané Nkhruma (président du Ghana) parle même de néo-colonialisme : il désigne par là les politiques d'aide et de réduction des inégalités initiées par les pays développés et les considère comme des moyens de contrôle sur le Tiers-Monde utilisés par les pays riches. S'il tente à de rares occasions de s'affirmer, le Tiers-Monde reste surtout majoritairement dépendant et ne parvient pas dans les faits à acquérir plus d'autonomie. Présent en tant que tel dans le monde depuis le début des années 1950, le Tiers-Monde est confronté à une difficile affirmation. [...]
[...] S'ils veulent être indépendants, les Etats du Tiers-Monde n'en cherchent cependant pas moins à s'unir. Les voies de l'unité du Tiers-Monde sont en effet multiples. En 1963 naît l'OEA (Organisation des Etats Africains) en Ethiopie, avec pour but de réunir les différents Etats africains et proclamer l'intangibilité des frontières afin de gérer les conflits. En 1958 nait également la République des Arabes Unis jusqu'en 1961, avec l'Egypte, la Syrie, le Yémen : elle est dirigée par Nasser ayant relancé la panarabisme depuis 1954. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture