La IIIème République (1870-1940) fait suite à la capitulation de Napoléon III. Des élections au suffrage universel sont ensuite organisées en 1871 pour composer une Assemblée parlementaire où il apparaît clairement une majorité royaliste. On pensait donc pouvoir restaurer la monarchie, mais cette entreprise fut avortée en 1875.
De là, on peut donc affirmer à quel point la IIIème République a joué un rôle majeur dans l'enracinement d la tradition républicaine.
Mais malgré cela, cette République n'a pas subsisté à la forte instabilité gouvernementale qui la caractérisait. C'est d'ailleurs cette même instabilité qui est à l'origine de la chute de la République postérieure. Après l'épisode du régime de Vichy (1940-1944), on n'a pas su tirer les conséquences désastreuses du « régime d'Assemblée » du régime de la IIIème République. C'est alors qu'est proclamée la Constitution de 1946 instaurant la IVème République (1946-1958). Une République bien éphémère, caractérisée par des crises politiques majeures (guerre d'Algérie, décolonisation) et les oppositions marquées du Général de Gaulle qui aurait souhaité une autorité plus forte du Président. C'est pourquoi, il est important d'analyser les échecs de ces deux Républiques.
Dans quelle mesure la IIIème et la IVème Républiques ont-elle contribuées à l'affirmation du régime républicain en France ?
C'est pourquoi, il est intéressant de voir en quoi la IIIème et la IVème Républiques étaient similaires (I), mais aussi pourquoi la IVème république s'est effondrée malgré ses tentatives de différenciations avec l'ancienne (II).
[...] Le régime d'assemblée : la cause de l'instabilité des deux Républiques Laisser une grande marge de manœuvre au pouvoir législatif en garantissant les prérogatives des chambres, et en explicitant le refus de recourir au droit de dissolution, c'est là l'erreur de la Constitution Grévy de la III République. En effet, cette Constitution modifie en profondeur le type de régime politique : celui-ci devient du type parlementaire d'Assemblée. Cela provoque des crises politiques majeures caractérisées par la division des partis politiques. En effet, comme le Parlement n'arrive pas à avoir une majorité stable, les gouvernements tombent et se succèdent. [...]
[...] Dans quelle mesure la III et la IV Républiques ont-elle contribuées à l'affirmation du régime républicain en France ? C'est pourquoi, il est intéressant de voir en quoi la III et la IV Républiques étaient similaires mais aussi pourquoi la IV république s'est effondrée malgré ses tentatives de différenciations avec l'ancienne (II). La IIIème et la IV Républiques : les mêmes erreurs L'histoire mouvementée de ces Républiques a provoqué chez les constituants, la volonté de conférer le pouvoir à la Nation représentée par le pouvoir législatif Deux histoires mouvementées Au départ, la III République n'était pas faite pour durer. [...]
[...] On peut donc se demander si la prééminence du pouvoir législatif est la meilleure solution pour rechercher la stabilité d'un régime politique ? Ce n'est d'ailleurs pas l'avis du Général De Gaulle qui préfère un pouvoir exécutif fort pour assurer la grandeur de la France, le rôle de l'Etat, la souveraineté du peuple et la primauté des intérêts de la Nation sur les idéologies. Pour contrer l'immobilisme politique provoqué par les déviances du parlementarisme, il propose des idées constitutionnelles précises : une séparation nette mais souple des pouvoirs qui a pour objet de garantir l'équilibre politique du régime. [...]
[...] Ces procédures de parlementarisme rationalisé et le comité constitutionnel sont des échecs car ils ne sont pas vraiment mis en œuvre. Dans la IV comme dans la III République, la dissolution n'est pas utilisée. Le régime reste dominé par l'Assemblée nationale où l'on met en œuvre le principe de la primauté de la loi. Les conséquences de l'échec des deux régimes : vers un Président fort Sous la IV République, on retrouve l'instabilité gouvernementale caractérisée par un tripartisme anarchique, la primauté de l'Assemblée, l'effacement du gouvernement et l'inexistence du droit de dissolution. [...]
[...] C'est ainsi qu'il est éliminé de la scène politique en faveur de Mac-Mahon en 1873. C'est la première fois qu'un Président est élu pour sept ans. Une transition bien courte puisqu'en 1875, le comte de Chambord fait échouer sa propre succession au trône, ce qui met fin définitivement aux espoirs des royalistes de restaurer la monarchie. L'idée de République s'impose donc dans la vie politique française. Par la suite, on met en place une Constitution républicaine ne comportant que 34 articles. C'est parce qu'elle est courte que la III République va durer. [...]
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