Affaire dreyfus république
Alors que la République, fruit de luttes politiques, semblait être acquise, l‘Affaire Dreyfus démantèle ses principes.
L‘affaire commence en 1894 et ne s‘achève qu‘en 1906 ce qui montre bien les difficultés qu‘ont eu les politiques à la résorber.
L‘opinion publique s‘est immédiatement liguée contre le jeune Capitaine puis devenant l‘Affaire, le procès Dreyfus a progressivement divisé la République entre dreyfusards et antidreyfusards.
Cependant les doutes croissants sur la validité des accusations entrainent une prise de conscience nationale des erreurs de la justice.
Dans quelle mesure l‘Affaire Dreyfus, de prime abord danger pour la République, est-elle devenue un de ses ciments ?
[...] Ainsi, l'affaire Dreyfus a conduit à une unification politique et sociétale qui a pris le pas sur les divisions qui ont ébranlé la République démocratique. L'accession au pouvoir du bloc des gauches a permis de rétablir la vérité aux yeux de la justice et des français. [...]
[...] Dans quelle mesure l'Affaire Dreyfus, de prime abord danger pour la République, est-elle devenue un de ses ciments ? Une république mise à l'épreuve Le procès Dreyfus : Passage progressif d'un procès juridique à une Affaire politique. (ARIANE) 15 oct 1894 : capitaine Dreyfus, officier Etat-major, est arrêté pour espionnage au profit de l'Allemagne 22 décembre: reconnu coupable 5 janvier: envoyé en Guyane 1895: Picquart, chef du bureau des renseignements par une étude des écritures constate que Dreyfus est innocent Esterhazy est coupable 1897 : Le vice président du Sénat Auguste Scheurer-Kestner admet l'innocence de Dreyfus = Procès devient l'Affaire Acquittement du vrai coupable + la lettre ouverte « J'accuse » d'Emile Zola (1840-1902) parue dans le journal de Clémenceau « L'Aurore » entraine la publication de pétitions en faveur de Dreyfus = bouleversement national Intervention Waldeck-Rousseau=libération puis Jaurès juillet 1906 = chevalier de la légion d'honneur opinion publique toujours convaincue de la culpabilité de Dreyfus car ce n'est qu'une poignée de personnes qui sont intervenues en sa faveur défi pour la République : le clan des antidreyfusards se dresse avec Barrès, Maurras « faux patriotique» et Drummond dans son journal ‘La libre parole' L'affaire constitue une épreuve pour la République car ce n'est pas une lutte sociale ni politique mais une lutte plus fondamentale autour de la définition de la République dont l'enracinement démocratique s'est brouillé au fil des années 1890 Une remise en cause de l'identité républicaine une opposition dreyfusards / anti dreyfusards qui transcende les clivages politiques une guerre intellectuelle sur l'identité républicaine (Zola) un antisémitisme politisé : Droite (Armée, Eglise, Etat) & Gauche (connotation spéculatrice sur les juifs) Au début la question ne se pose pas en termes de sensibilité politique mais en termes de conviction individuelle 1898 : les Progressistes se coupent en 2 : les nationalistes derrière Méline, l'autre derrière Waldeck-Rousseau Poincaré se range dans le camp dreyfusard, convaincus que la Rép ne peut rompre avec ses principes fondateurs, droits de l'H et que derrières las anti D se profile le camp de ceux qui veulent attenter à la démocratie une opposition dreyfusards/ antidreyfusards qui transcende les clivages politiques Une guerre intellectuelle : ce sont les intellectuels qui vont mener et alimenter le débat par des arguments et des coalitions mais surtout à travers la presse: le Quartier Latin devient un bastion des dreyfusards où Lucien Herr bibliothécaire socialiste de l'Ecole Normale convint Jaurès réticent et où Péguy fait de sa librairie de la rue de Bellais un lieu de rassemblement: Daniel Halévy, Proust, Emile Durkheim et des artistes comme Monet. [...]
[...] L'Affaire Dreyfus a t-elle mis en danger la République ? Alors que la République, fruit de luttes politiques, semblait être acquise, l'Affaire Dreyfus démantèle ses principes. L'affaire commence en 1894 et ne s'achève qu'en 1906 ce qui montre bien les difficultés qu'ont eu les politiques à la résorber. L'opinion publique s'est immédiatement liguée contre le jeune Capitaine puis devenant l'Affaire, le procès Dreyfus a progressivement divisé la République entre dreyfusards et antidreyfusards. Cependant les doutes croissants sur la validité des accusations entrainent une prise de conscience nationale des erreurs de la justice. [...]
[...] La haine nationaliste qui trouve dans les juifs un bouc émissaire s'y exprime de manière confus et s'associe à la défense du terroir, de la race française, du sang et du sol jusqu'à crier « A bas les juifs » En 1899, Le comité d'action française naît de l'initiative de Maurice Pujo et Henri Vaujois (publication de la Revue de l'Action francaise). Leur crédo est le nationalisme intégral. C'est l'arme du pauvre, la population est manipulée Gauche = Jaurès et les socialistes ne voient pas grand intérêt à se rallier à la cause des juifs, dans la mesure où cela ne concerne en rien leur objectif qu'est celui de la lutte des classes. [...]
[...] WR fait appel à Alexandre Millerand pour rallier la classe ouvrière pour les rallier à la cause républicaine. Deux projets aboutissent : limitation du travail à 12H dans les usines où ne travaillent que des hommes adultes limitation à 10H pour usines adultes + enfants décret aménage les conditions de travail en entreprises adjudicataires de l'Etat : repos hebdomadaire, horaires réduits et l'idée que l'Eat est porteuse de réformes sociales L'affaire Dreyfus par ses menaces sur le projet républicain a permit une laïcisation définitive de la République en vue d'éviter les dérives nationalistes. [...]
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