En septembre 1894, on découvre au service des renseignements français un bordereau anonyme qui contient une liste de documents militaires absolument confidentiels destinés à l'Allemagne. Une enquête, très sommaire, a lieu... C'est le capitaine Dreyfus qui est accusé de la trahison, car son écriture est dite semblable à celle figurant sur le bordereau. Le Conseil de guerre le condamne le 22 décembre 1894 à la dégradation militaire et à la déportation à vue au bagne de Cayenne.
[...] Un second conseil de guerre se tient à Rennes (août- septembre 1899). Dreyfus est reconnu coupable une nouvelle fois, mais avec des circonstances atténuantes. Waldeck-Rousseau, le président du conseil, propose à Emile Loubet, le président de la République, de gracier Dreyfus pour apaiser l'affaire. Cependant, demander la grâce reviendrait à reconnaître que Dreyfus est coupable. Cependant, Matthieu explique que son frère ne tiendra plus longtemps dans de telles conditions. Il faut donc s'y résoudre. Le 19 septembre 1899, Alfred Dreyfus est gracié. [...]
[...] Elle a donc été accusée d'avoir voulu faire trébucher cette banque. L'antisémitisme socio-économique est donc présent à l'extrême-gauche. On note la présence d'un antisémitisme nationaliste, surtout dans les milieux militaires. Les juifs sont en effet considérés comme des apatrides. Enfin un antisémitisme racial prétend se fonder sur des données scientifiques. Il cherche à donner un fondement biologique à l'antisémitisme, prétendant que le juif représente réellement une combinaison inférieure de la nature humaine Maurice Barrès. L'antisémitisme socio-économique et nationaliste sont les plus présents à l'époque. [...]
[...] Dreyfus a donc le droit à la justice et à la vérité. C'est donc un combat libéral. Il s'inscrit dans la lignée de la philosophie des Lumières. Les antidreyfusards défendent les intérêts vitaux de l'armée, de la patrie. L'individu est second par rapport à la nation. Il faut soutenir l'armée, il ne faut pas revenir sur la chose jugée. C'est l'intérêt de la nation et la raison d'Etat qui priment. Si l'individu doit être écrasé dans l'affaire, il le sera. [...]
[...] La religion est instrumentalisée, on s'en sert comme d'un facteur d'union nationale. Ce courant nationaliste est antisémite. Il a l'obsession de l'identité nationale. [...]
[...] Cela peut paraître faible mais la ligue se fait entendre par le biais de meetings, comités dans les villes et villages Du côté antidreyfusard, la ligue de la patrie française est créée en décembre 1898. Elle est patronnée par un écrivain (François Coppée), un critique littéraire (Jules Lemaître) et un écrivain nationaliste (Maurice Barrès). On distingue deux courants, les nationalistes antiparlementaires, proches de Déroulède et les nationalistes mais conservateurs et Républicains légalistes, proches de Jules Méline. La ligue va rapidement compter entre et adhérents. [...]
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