Ce ressourcement à l'éthique des droits de l'homme allait permettre le nettoyage dans le rang de la gauche des préjugés antisémites.
En devenant l'une des composantes essentielles du nationalisme, l'antisémitisme va être rejeté désormais à l'extrême droite.
Les organisations républicaines, dans leur ensemble, s'estiment tenues d'interdire l'antisémitisme dans leurs rangs (...)
[...] L'antidreyfusisme est quant à lui ambivalent. On distingue l'attitude de l'establishment républicain –Méline- et la protestation virulente des ligues, dont certaines entendent reverser le régime parlementaire par coup d'Etat. C'est ce danger là qui entraîne un 2ème affrontement : - de 1899 à 1906 : entre une gauche républicaine, de plus en plus dominée par les radicaux, et une droite à la fois renforcée par les transfuges républicains et aiguillonnée par les nationalistes. Le dreyfusisme des Intellectuels L'AD a d'abord été une cause morale : la défense d'un homme injustement condamné. [...]
[...] La République était désormais défendue dans sa nature parlementaire. Dans les années 30, les faiblesses du système, et en particulier l'instabilité gouvernementale, devinrent criantes. Mais la phobie du césarisme, dont l'épouvantail napoléonien avait été régulièrement agité lors du boulangisme et lors de l'AD, bloqua tte procédure de révision au point que la IVème Rép, malgré les volontés premières de ses fondateurs, trouva à peu près les mêmes déséquilibres institutionnels. Une démocratie gouvernée s'est maintenue pendant la IIIe et la IVè République, par défiance envers tte forme de démocratie directe. [...]
[...] L'AD a été sur le coup un des moments forts de l'exclusion des catholiques. La légitimité républicaine paraissait définitivement incompatible avec la pratique de la religion catholique. L'AD et ses conséquences immédiates vont favoriser ou conforter un certains nombres de pratiques, inséparables de l'idéologie républicaine. Défense républicaine : c'est une sorte de proclamation de la patrie en danger à usage interne ; elle est un appel à l'union de toutes les forces de progrès. Pas d'ennemi à gauche **L'adhésion de fait du socialisme à la République parlementaire : l'AD et la défense républicaine ont concouru de manière efficace à intégrer le mouvement socialiste dans la République. [...]
[...] La République contre le dreyfusisme. La République contre le nationalisme AD : 1894 (condamnation) à 1906 (réhabilitation) Nationalisme républicain = réalité Formation du gouvernement Waldeck-Rousseau en 1899 qui marque un tournant. Le dreyfusisme a trouvé son expression politique dans un gouvernement de Défense républicaine Car la République est désormais menacées dans des institutions et dans ses symboles. C'est dans un climat alarmant (23 février : tentative de putsch par Déroulède) qu'est avancé le principe de défense républicaine, lequel repose sur la base de l'union. [...]
[...] Mais les cathos ont adhéré massivement aux thèses antidreyfusardes. L'Affaire devenait pour eux, soit une occasion de revanche, soit le moment d'affirmer leur conviction profonde contre l'idéologie des droits de l'homme. La Séparation : à la longue, elle instaurait les conditions de meilleures relations entre le pouvoir politique et le pouvoir spirituel ; elle lançait au catholicisme un défi de modernité. Et cela même si dans un 1er temps, l'AD et ses prolongements ont porté au plus vif l'antinomie de l'idéologie républicaine et de la doctrine romaine. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture