Au sens le plus étroit Action française : journal.
Mouvement aussi né avant le journal et qui n'a pas disparu après 1944, qui a exercé une influence capitale sur les intellectuels français et le nationalisme durant un demi-siècle. A ne pas confondre avec la doctrine maurassienne ou le journal (...)
[...] Influence non négligeable qui a beaucoup marqué les esprits de l'époque y compris les intellectuels. Légitimation intellectuelle de l'antisémitisme même s'ils récusent le racisme proprement dit. L'action française a beaucoup contribué à acclimater en France des comportements de guerre civile : la violence, avec les Camelots du roi ou l'appel au meurtre notamment, sont des méthodes ordinaires. Tout cela est reproduit après Maurras par ses successeurs. Mais peut-être a-t-elle permis grâce à son influence à préserver la France de l'expérience fasciste, en servant par exemple de mise en garde. [...]
[...] L'influence intellectuelle de l'Action française s'étend sur toute la droite. Les élections de 1924 montre cependant les limites de l'influence du mouvement qui atteint son apogée vers 1925-26 : le journal est alors tiré à exemplaires (45000 abonnés), la ligue compte membres dont 2000 camelots en région parisienne : l'Action française soutient la politique étrangère de Poincaré qui aboutit à l'occupation de la Ruhr. La revue Action française du dimanche devient l'Action française agricole pour les campagnes, associée à la corporation française de l'agriculture et patronnant une ligue de défense rurale. [...]
[...] Manifestation du 6 février 1934 : déclenchée par les appels au soulèvement du journal, tourne à l'émeute. Mais pendant qu'on investi le parlement, répondant enfin au vrais principes de l'Action française qui prône depuis toujours l'action illégale et le coup de force, la dictature royaliste anti-parlementariste, les membres de l'organisation sont occupés à préparer le journal du lendemain Dépourvus d'initiatives, pas du tout hommes d'action. Reniée par l'Église, abandonnée par des jeunes en mal d'activisme , débordée par les nouvelles ligues qui lui reprochent son embourgeoisement, l'Action française est désavouée en 1937 par le prétendant lui-même qui souhaite dissocier royalisme et nationalisme : il crée alors son propre secrétariat politique et son propre bulletin, prenant ainsi une orientation fondamentalement opposée à l'Action française. [...]
[...] Vichy n'est pas un pur produit de l'Action française certains ligueurs se retrouvent même dans la Résistance, mais Maurras et le mouvement ont été parmi les meilleurs pourvoyeurs en idées et en hommes pour le nouveau régime. Maurras aiguillonne la politique anti-juive de Vichy. Pour eux la France libre et la Résistance sont des ennemis, sont d'ailleurs très violents avec eux. Maurras est arrêté à Lyon le 8 septembre 1944 : condamné à perpétuité et à la dégradation nationale, s'écrit à l'annonce de sa peine c'est la revanche de Dreyfus!» . [...]
[...] Il fonde en février 1925 son hebdomadaire Le Nouveau Siècle, auquel beaucoup de membre de l'Action française participent. Maurras ne s'y oppose pas jusqu'à ce que Valois crée son propre parti, le Faisceau, et que le Nouveau Siècle devienne un quotidien Valois se pose en rival de Maurras. Comme une guerre entre les deux organisation, qui ne dure pas puisque le Faisceau disparaît très vite, mais qui montre l'enracinement bourgeois de l'Action française : le vrai révolutionnaire est le fasciste séduit par le volontarisme de Mussolini. [...]
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