Le texte proposé à notre analyse est un acte d'indépendance d'Haïti datant de 1804, écrit par Louis Félix Boisrond-Tonnerre et dont le principal signataire est Jean-Jacques « Dessalines, général en chef » (l. 76 et 77) haïtien. Cet acte a pour but principal l'émancipation totale d'Haïti, ancienne colonie de Saint Domingue, de l'emprise des colons français. Ce texte s'attache d'abord à rejeter l'autorité française ainsi que son système d'exploitation de l'île : l'esclavage. Et dans un deuxième temps, il propose la création d'un État nouveau, d'une nation nouvelle.
Cette déclaration est originellement rédigée le 31 décembre 1803 par un proche de Dessalines dont le nom ne nous est pas parvenu, cependant, Dessalines trouvant que le texte original manque d'ardeur et d'énergie,
[...] L4argument avancé par l'auteur est assez simple : quand Saint Domingue s'est fait exploité violemment par les français (l'auteur parle de fléaux (l. les autres îles des Antilles elles vivent paisiblement (l. 38) avec l'autorité qui les protège (l. 43). En fait, nous pouvons avancer deux facteurs qui font qu'Haïti ne cherche pas à étendre la liberté à toutes les Antilles encore sous le joug des systèmes esclavagistes. Tout d'abord, un argument égoïste que l'on peut résumer à travers la phrase : Paix à nos voisins ! Mais anathème au nom français (l. 45). [...]
[...] Une différence physique : sa couleur à la nôtre (l. 24). Et également une différence comportementale : Sa cruauté comparée à notre patiente modération (l. 24). La différence fondamentale se fait dans la dernière phrase de ce paragraphe : s'ils trouvent un asile parmi nous, ils seront encore les machinateurs de nos troubles et de nos divisions et 27). Les haïtiens sont associés au terme d'asile alors que les français sont des machinateurs, semeurs de troubles, de divisions. Néanmoins, l'un des facteurs majeurs de la culture française reste et s'implante, ce facteur c'est la langue. [...]
[...] Il convient donc à travers cet acte d'indépendance de 1804 d'étudier les spécificités de cette Révolution haïtienne qui entraînent une indépendance toute différente de celle des autres pays américains du fait qu'elle ne consiste pas en une révolte des colons contre leur métropole, mais en une révolte sociale des esclaves envers leurs maîtres. Pour ce faire, nous étudierons donc trois axes principaux dont le contenu nous a été dicté par le texte, objet de notre étude. Nous constaterons d'abord que cette indépendance se fonde avant tout sur l'éviction du gouvernement inhumain (l. soit de l'esclavagisme. Puis nous tenterons de dégager grâce à notre texte ce qui conduit cette révolte antiesclavagiste à réclamer l'indépendance, ou l'empire de la liberté (l. [...]
[...] En effet, cet acte d'indépendance est rédigé et lu en français, la langue des anciens colons. Cependant, ce point de la culture française apparaît ici être important puisqu'il est un facteur d'unification : c'est la langue que tout le monde parle. En effet, il n'existe pas de nation haïtienne avec une langue, des coutumes . Haïti est composée outre les colons des divers flots de noirs la composant, venus de différents peuples et parlant différentes langues. Ici, il y a donc un avantage a tirer de cet héritage colonial. [...]
[...] Ainsi, nous verrons dans un premier temps les manifestations de cette liberté, et nous verrons par la suite que ce texte a pour vocation se s'émanciper politiquement de la France, mais aussi culturellement. Tout d'abord, l'auteur identifie les raisons pour lesquelles Haïti n'est pas libre depuis les débuts de la révolution des esclaves : il utilise les deux termes crédulité (l. 21) et indulgence (l. 21). Crédulité car les révoltés ont cru au fantôme de liberté (l. proposé par la France et indulgence car ils n'ont pas cherché la vengeance contre les français. [...]
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