Accords de Locarno, esprit de Locarno, Gustav Stresemann, France, Allemagne, République de Weimar, entretiens de Thoiry, plan Dawes, Raymond Poincaré, Aristide Briand, Lettre au Kronprinz, Austen Chamberlain
C'est Gustav Stresemann (1878-1929, homme politique allemand issu de la bourgeoisie d'affaires, chancelier allemand et ministre des Affaires étrangères de 1923 à sa mort) qui sera à l'origine de ces accords de Locarno mis en place en 1925. Dans son exposé fait devant la Commission des Affaires étrangères du Reichstag le 7 octobre 1926, Stresemann explique l'importance d'améliorer les relations avec la France et la place de l'Allemagne dans les relations internationales.
En quoi cet exposé de Stresemann devant son gouvernement se veut régulateur de la relation franco-allemande pour aboutir à une pacification européenne?
[...] Conclusion : L'esprit de Locarno est donc présent tout au long de l'exposé de Stresemann et le Pacte de Locarno signé le 16 octobre 1925 se veut garant des idées mises en avant par Strsemann avec la garantie des frontières de l'ouest, la renonciation à la guerre et la garantie de paix. « Locarno ne sera pas la fin, mais le début d'une période de cohabitation pleine de confiance entre les nations » par Gustav Stresemann. Les accords de Locarno incarnent « l'esprit de Genève », l'espoir d'une paix garantie par le droit. [...]
[...] Les Papiers de Stresemann sont des archives révélant un double jeu. Il est Chancelier à partir d'août 1923 et le reste jusqu'en novembre 1929 également ministre des Affaires Etrangères. C'est un homme politique nationaliste et libéral. Il a des objectifs très précis : son objectif principal n'est pas d'être ami avec la France, c'est plutôt de faire réviser le Traité de Versailles et de reconstruire la puissance économique allemande. Ces objectifs sont établis dans sa Lettre au Kronprinz (17 septembre 1925) : évacuation de la Rhénanie, réviser les frontières de l'est et éventuellement l'Anschluss. [...]
[...] Stresemann compte sur la paix et la conciliation pour réaliser ses objectifs. Aristide Briand est quelqu'un aussi très difficile à cerner. On en fait un idéaliste alors que c'est faux. Il est parti aux États-Unis à l'automne/hiver 1921 (New York et Washington) et comprend que l'Europe est à la traîne par rapport aux États-Unis. Comprenant que la France ne réussira jamais à s'imposer face aux États-Unis, il voit qu'il est dans l'obligation de faire la paix avec les Allemands, c'est le seul moyen de la France pour exister devant les États-Unis. [...]
[...] L'opinion publique française doit être changée, il faut éradiquer la haine envers l'Allemagne « l'appui financier de l'Allemagne ne modifiera pas la mentalité du peuple français, pas plus que celle de tout autre peuple, tant que la haine subsistera » lignes 23-24 L'État français est à l'origine de ce changement des mentalités avec Raymond Poincaré président de la République entre 1913 et 1920 qui place sa confiance en Aristide Briand qui lui est favorable à une entente franco- allemande. Le Stresemann-Briand Deux hommes politiques influents au sein de leurs gouvernements. Gustav Stresemann est une personnalité extrêmement complexe. Il est l'objet de nombreux débats. [...]
[...] (Expression qui désigne l'atmosphère diplomatique du milieu des années 1920 en Europe qui laisse espérer une paix généralisée, fondée sur les principes défendus par la SDN) Bibliographie : BERSTEIN Serge, MILZA Pierre « L'Allemagne de 1870 à nos jours ». Armand Colin. Paris POIDEVIN Raymond, SCHIRMANN Sylvain « Histoire de l'Allemagne ». Hatier ROTH François « l'Allemagne de 1815 à VUEF/Armand Colin. Paris. [...]
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