Comme c'est souvent le cas après l'annonce publique d'un accord de paix historique, tous les regards sont tournés vers l'Irlande du Nord. La population de l'Irlande du Nord et le reste du monde attendent l'issue. Cela fonctionnera-t-il ? Cela échouera-t-il ? La première chose à garder en tête est que l'accord ne fera rien du tout de lui-même. Le succès est largement entre les mains de la population d'Irlande du nord. Par le passé, divers partis politiques - Unionistes comme Nationalistes - sont parvenus à tomber d'accord sur des objectifs généraux, des principes satisfaisants et même sur quelques institutions, mais jamais sur leur avenir. Il est réconfortant de voir qu'ils ont cessé d'essayer, et cela pourrait bien être la clé de leur succès cette fois-ci. Plutôt que de chercher un compromis sur une solution statique, les parties ont élaboré une manière habile d'aller de l'avant qui reconnaît et prend en compte les complexités au lieu de chercher à changer ce qui ne peut l'être, en évitant les batailles sémantiques. Comme on le verra, la vertu principale de l'accord du “Vendredi saint” du 22 mai 1998 est qu'il donne à l'une et à l'autre partie de quoi se féliciter.
[...] Elle est soignée pour une tumeur u cerveau, ce qui lui a valu le surnom de la courageuse” ; elle a perdu la plupart de ses cheveux pendant le traitement. Cette psychologie de femme de bonne volonté a certainement pesé dans la balance des stratégies de négociations, si ce n'est débloqué le dossier. David Trimble, leader des Unionistes d'Irlande du Nord, est un outsider : il ne fait pas partie de l'aristocratie protestante anglo-irlandaise qui a contrôlé l'unionisme en Irlande du Nord pendant des générations. Rude, portant des lunettes et sans grand ascendant naturel, Trimble a été décrit comme un défenseur de l'Union peu éloquent mais intransigeant. [...]
[...] Dans des jeux à somme non nulle ce n'est pas le cas, et il y a un potentiel de gains mutuels. A relire les déclarations de Tony Blair et de John Hume, on se demanderait presque s'ils n'ont pas suivi un séminaire sur la théorie des jeux . “L'idée que si une partie gagne quelque chose en Irlande du Nord, l'autre perd, est dépassée. La nature profonde de l'accord auquel nous sommes parvenus est celle d'un choix: nous sommes soit tous gagnants, soit tous perdants. [...]
[...] Dans les conditions du nouvel accord se trouvent également des lignes directrices pour résoudre des questions aussi sensibles que le démantèlement des armes paramilitaires, la relaxe de prisonniers et les questions de police. - Le démantèlement des armes Tous les participants réaffirment leur attachement au désarmement total des groupes paramilitaires. Les participants useront de toute influence qui pourrait réaliser ce démantèlement. Les deux gouvernements s'assureront que les plans de démantèlement soient appliqués en juin. Un désarmement complet sera atteint après deux ans. Une commission indépendante enregistrera, analysera, et vérifiera le progrès du démantèlement. [...]
[...] L'Assemblée et le conseil seront indépendants, avec des rencontres régulières sur une base plénière ou bien par commissions. - Un conseil anglo-irlandais Un conseil anglo-irlandais sera mis en place. Il comprendra des représentants des gouvernements britanniques et irlandais, de l'Assemblée d'Irlande du Nord et des représentants des Assemblées d'Ecosse et du Pays de Galles et des Iles de la Manche. Le conseil tiendra des rencontres régulières afin d'accélérer le traitement des affaires d'intérêt commun, telles que les transports, l'agriculture, l'environnement, la culture, la santé, l'éducation ainsi que les questions européennes. [...]
[...] En raison de la recrudescence de la violence, le Parlement régional est dissous, et l'Irlande du Nord placée sous l'administration directe de Londres. 1973: Lors d'une conférence qui se tient à Sunningdale, à proximité de Londres, les représentants des gouvernements britannique et irlandais, ainsi que d'un futur gouvernement de l'Irlande du Nord, s'accordent sur la formation d'un “Conseil pan-irlandais”. Cet accord est mis à bas par une grève générale des protestants. L'état d'urgence est proclamé un an plus tard. 1974: A Dublin et à Monaghan personnes trouvent la mort dans des attentats à la voiture piégée perpétrés par des terroristes protestants. [...]
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