27 avril 1848 le gouvernement provisoire de la IIe République abolit l'esclavage dans les colonies françaises. Cette abolition est en fait la deuxième : l'esclavage avait déjà été aboli en 1794 par la Convention de la Première République, avant d'être rétabli par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802. L'aspect tardif de cette abolition est assez surprenant venant du pays se voulant la nation de la déclaration des droits de l'homme de 1789. En effet, esclavage profondément contraire à tous les fondements idéologiques et moraux sur lesquels repose la République : comme nous le verrons, les mouvements intellectuels philanthropes, les économistes libéraux, les philosophes des Lumières sont autant de pierres qui ont contribué à l'élaboration d'un important mouvement abolitionniste en France. L'histoire de l'abolition française de l'esclavage s'étale donc sur plus d'un siècle, et l'enjeu de cet exposé consistera à se demander comment l'édifice esclavagiste a pu résister aux idéaux révolutionnaires, et quel fut l'impact de l'idéologie abolitionniste déjà constituée avant la Révolution (...)
[...] Hégémonie européenne dépendait en fait autant des victoires mil terrestres que des positions fortes l'ens du globe esclavage dirigé autant par décisions économiques que par les préjugés raciaux de l'époque (infériorité) Encyclopédie : colonies ne sont fondées et développées que pour l'utilité de la métropole” Malgré un système profondément contre-productif Point de vue économique (penseurs du libéralismeà : l'esclavage est perçu comme une anomalie du corps social. Labeur forcé est archaïque et peu productif, apparaît comme un frein à l'essor de l'économie nouvelle fondée sur le travail libre et le développement du marché intérieur. Fin XVIIIe à Saint-Domingue : esclaves originaires d'Af. [...]
[...] Début d'une guerre meurtrière entre colons et esclaves, mais victoire finale. Marque les esprits août 1793 : liberté générale proclamée à Saint-Domingue. Echo important car exemple d'une population servile ayant imposé liberté générale et fondé un nouvel état mai 1802 décret rétablissant ordre antérieur, sauf à Saint-Domingue : malgré hô envoyés, asservissement ne peut être imposé. le 1er janvier 1804 proclamation de la République Indépendante d'Haïti Quelques grandes figures du “Printemps des peuples noirs” Toussaint Louverture, le libérateur des esclaves (1746-1804) Le + gd dirigeant de la révolution haïtienne, devenu par la suite gouverneur de Saint-Domingue. [...]
[...] Le principal instigateur de cette mesure, Victor Schœlcher, est élu représentant du peuple à la Guadeloupe et à la Martinique. Optant pour la Martinique, il fait ainsi entrer à l'Assemblée nationale constituante son colistier guadeloupéen Louisy Mathieu, un ancien esclave âgé de trente et un ans, ayant pour suppléant Henri Wallon. Selon les considérants du décret d'abolition du 27 avril 1848, l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; [ . ] en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; [ . [...]
[...] Abolition progressive ? Certains parmi mvts abolitionnistes préconisèrent réforme progressive du système esclavagiste (Société des Amis des Noirs favorable) Le ministre François Guizot se prononce en faveur d'une abolition par mesures progressives, afin d'assurer une extinction en douceur de l'économie coloniale. Exemple des colonies anglaises : esclavage aboli en 1833 mais période de transition de 7 ans avant liberté générale : mesure ni radicale ni immédiate. France apparaît quant à elle ds logique esclavagiste figée, enlisée dans cette situation. La Société Française pour l'abolition de l'esclavage préconisait alors une loi d'abolition graduelle, préparée par mesures d'éducation et généralisation d'une agriculture vivrière placée entre les mains de familles noires. [...]
[...] le décret du 27 avril 1848 Chronologie du décret d'abolition : Dès février 1848, des postes-clefs sont tenus par l'ancienne extrême-gauche : Ledru-Rollin, est à l'Intérieur et François Arago, ami de Schoelcher est à la Marine et aux colonies. Seul homme venu de la droite, Larnartine est aux Affaires Etrangères. Contexte favorable à l'abolition, d'autant que les colons semble déjà avoir accépté l'idée d'une abolition de l'esclavage à condition d'être indemnisés mars 1848 : entrevue Schoelcher avec François Arago, ministre de la Marine. [...]
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