En 1944, avec les débarquements alliés en Provence et Normandie, la France est libérée de l'occupation allemande et le gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par le Général de Gaulle remplace le régime de Vichy du maréchal Pétain. Le gouvernement travaille alors à une révision constitutionnelle qui donne naissance à la IVème République. La majorité est obtenue par trois partis : le parti communiste, le parti socialiste et le MRP. Mais le conflit entre ces partis et le Général de Gaulle aboutit à la démission de ce dernier et la nouvelle constitution de la IVème République est adoptée définitivement en octobre 1946 par référendum. Quels sont les caractéristiques institutionnelles de la IVème République ? Comment est-elle intervenue dans la reconstruction du pays ?
[...] C'est le début de la période des Trente Glorieuses Le retour des radicaux et des modérés au pouvoir en 1947 impose un abandon progressif des mesures dirigistes et un retour au libéralisme. Tout d'abord, deux dévaluations du franc en 1948 et 1949 ramène le franc à une valeur stable. L'Etat met en place le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) et les échanges extérieurs sont libérés. Cela permet une stabilisation économique, une résorption du déficit budgétaire et un apaisement de l'inflation. [...]
[...] Pierre Mendès France poursuit le désir de modernisation et d'expansion économique du pays. Un deuxième plan : le plan Hirsch (1954-1957) s'élargi à d'autres secteurs et ébauche les premières actions d'aménagement rural et de décentralisation industrielle. Par ailleurs, cette période est marquée par le début de la construction européenne avec la création de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier) en 1951. L'arrivée au gouvernement du socialiste Guy Mollet en 1956 marque l'amorce d'une politique nouvelle. Elle se traduit d'abord par des réformes sociales : il accorde une troisième semaine de congés payés aux salariés, crée un fonds national de solidarité et réforme la sécurité sociale pour diminuer les frais de santé. [...]
[...] Le FLN prendre une importance considérable et le gouvernement français s'engage dans une lutte à outrance qui aggrave la guerre et la position internationale de la France. Il paralyse également la politique. Le 13 mai 1958, une émeute éclate à Alger et un comité de Salut Public est créé, présidé par le Général Massu et le gouvernement français parait totalement dépourvu de moyens d'action : le régime se trouve dans une impasse. Une série de discours du général de Gaulle font évoluer la situation vers une chute du régime. [...]
[...] Le président de la République est élu pour sept ans par un congrès formé des deux assemblées et ses pouvoirs sont donc très limités. Cependant, la durée de son mandat lui permet d'incarner une certaine stabilité face à des gouvernements instables. De plus, c'est lui qui désigne le Président du Conseil ce qui lui permet une certaine influence dans la mesure où ce dernier sera investi par l'Assemblée. Il peut également dissoudre l'Assemblée mais sous des conditions très strictes. Son rôle est donc majoritairement honorifique et symbolique et le véritable chef du gouvernement est le président du conseil. [...]
[...] La IVème République répond d'abord à la volonté d'éviter un régime de pouvoir personnel semblable au gouvernement de Vichy mais très vite, l'instabilité ministérielle chronique et les dissensions politiques fragilisent le régime. Par ailleurs, la IVème République doit faire face aux problèmes coloniaux grandissant depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Edgar Faure, radical également, qui succède à Mendès France en 1955, revient à une pratique plus traditionnelle du pouvoir mais l'opinion publique commence à se détacher du régime et l'antiparlementarisme renaît. De plus, le poujadisme et le mendésisme affaiblissent le régime et le gouvernement. [...]
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