Comment une Assemblée monarchiste va-t-elle fonder un régime républicain dans cette période de grande mobilisation politique ?
[...] Fondation et installation de la IIIe République 1875-1880 Comment une assemblée monarchiste va-t-elle fonder un régime Républicain dans cette période de grande mobilisation politique ? Les institutions inspirées par les monarchistes. La IIIe République n'a pas disposé d'une Constitution en bonne et due forme, avec déclaration de principes et texte unique. La Constitution de 1875 est en fait un ensemble de lois sur l'organisation des pouvoirs publics votées de janvier à juillet 1875. Elles sont approuvées par une majorité composite, alliant libéraux orléanistes aux républicains modérés 30 janvier 1875 : par 353 voix contre 352 est votée l'amendement Wallon qui adopte la loi du 20 Novembre 1873 sur l'élection du Président de la République pour sept ans. [...]
[...] Le conflit avec la majorité républicaine est voulu et inévitable Chambre des députés contre Chef de l'Etat : 363 députés votent un ordre du jour hostile au nouveau gouvernement, le président de la République réagit par la dissolution de la Chambre, acceptée par le Sénat. De juin à octobre, la campagne électorale est passionnée, accompagnée de pression gouvernementales sur les fonctionnaires, d'entrave administrative à la propagande républicaine alors que brochures et journaux gouvernementaux sont massivement distribués : - de dizaines de préfets sont déplacés ou révoqués - des centaines de conseils municipaux dissous - trois milles maires et adjoints révoqués - plus de deux milles débits de boisson sont fermés par les autorités - des centaines de comités et les réunions sont interdits Les deux blocs s'opposent frontalement. [...]
[...] Campagnes Monarchistes Ces nouvelles organisations laissent persister certaines ambigüités de concurrences et de responsabilités. Qui gouverne réellement les ministres, ou le Président ? Régime monarchique ou parlementaire ? II. L'installation de la République. La mise en place des institutions se fait sous contrôle des monarchistes qui votent les lois électorales qui leur sont favorables. Cependant l'installation du Sénat est laborieuse : sur 75 Sénateurs nommés sont Républicains, les monarchistes ultra et Orléanistes s'unissent alors pour contrer cette montée Républicaine. Les conservateurs conservent de justesse la majorité. [...]
[...] Comment va se dérouler la coexistence entre un président et un Sénat conservateur d'un coté, une Chambre républicaine de l'autre ? Un pouvoir contrôlé par les républicains et deux par les monarchistes. La question est désormais de savoir qui Mac-Mahon nommera comme ministre ? La voie du compromis, esquissé avec les gouvernements Armand Dufaure (ancien ministre de Louis-Philippe et de Thiers) et Jules Simon (également ancien ministre de Thiers profondément républicain et profondément conservateur ne convient à aucun des deux camps. [...]
[...] Cette bataille a pour conséquence directe la démission du cabinet de Broglie. Mac-Mahon ne plie pas volontiers, il nomme un gouvernement de combat, présidé par un général aussitôt renversé et songe à un coup d'état militaire avant de se résigner à faire appel à Dufaure, accoutumé au compromis entre le président et le Sénat conservateur et la majorité républicaine de la Chambre. Dufaure nomme comme ministres des républicains incontestables. Les mesures prises par le gouvernement du Seize-Mai sont annulées et la haute administration remaniée. [...]
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