La proclamation de la IIIème République, puis la Commune, entraînent de nombreux conflits contre la division du pouvoir entre l'Eglise et l'Etat. Ainsi, la France se divise en deux clans apparaissant comme irréconciliables : d'un côté se trouve la France catholique, s'opposant à toutes les nouvelles instaurations et prônant un retour à la monarchie, comprenant la majorité des Français ; de l'autre, la France du Régime : la France républicaine (...)
[...] D'un côté se trouvent les dreyfusards, composés en grande majorité de gens de gauche, pacifistes et anticléricalistes qui luttent pour la justice, les droits de l'individu et de la vérité, exigent que le jugement de 1894 soit cassé. De l'autre se dressent les antidreyfusards, composés en immense majorité du clergé et de l'armée. Le camp est nationaliste, souvent antisémite, monarchiste. Les Catholiques profitent de cette occasion pour tenter de vaincre la République laïque. De là naissent de nombreuses ligues telles que la ligue des patriotes, la ligue antisémitique, et l'Action Française. Les Dreyfusards gagnent le combat, le procès est révisé et Dreyfus gratifié. Cette Affaire aboutit à la séparation officielle de l'Eglise et de l'Etat en 1905. [...]
[...] Les républicains et les Catholiques s'annoncent comme irréconciliables. L'Eglise se montre opposée aux instaurations du système et prône le retour de l'ordre moral. Cependant, un premier ralliement stratégique et politique finit par voir le jour, afin de permettre aux Catholiques de sauver l'Eglise. L'affaire Dreyfus divise à nouveau deux camps, d'un côté les nationalistes antisémites, à majorité catholique, de l'autre la gauche. Les dreyfusards gagnent le combat et remettent en question les idées nationalistes. La gauche et les lois sociales finissent par influencer une partie des catholiques qui sont alors divisés entre monarchistes et catholiques social. [...]
[...] Le pape Léon XIII récite préconise pour la première fois une distinction entre le temporel, dans lequel l'Etat doit exercer sa souveraineté, et le spirituel, dans lequel l'Eglise conserve son rôle. Il rompt ainsi la politique d'intégralité. Les limites de ce ralliement Ce ralliement provisoire sert de compromis, certes, mais ne réconcilie pas les deux clans. La majorité des catholiques restent nationalistes et opposés aux valeurs de la République. Un événement historique ramène vite les deux clans à la réalité de la division. [...]
[...] Soutenu par les Catholiques, l'Ordre moral demande aux Français de se repentir. De nombreux pèlerinages sont organisés à Lourdes, à Chartres ou à la Salette L'ordre moral prend fin en 1877 avec la victoire de la République. De la laïcité au ralliement Les catholiques contre laïcité Jules Ferry, après avoir joué un rôle clé dans le combat contre l'Ordre moral, souligne en 1876 à la Chambre des Députés que l' Etat doit être laïque. Les idéologies de sécularisation et d'anticléricalisme font partie du projet. [...]
[...] Comment évolue l'opposition entre Catholiques et Républicains au cours de la IIIeme République ? Hostilité catholique Rébellion contre République La proclamation des valeurs républicaines crée un mouvement de rébellion chez les catholiques, prônant un retour à la monarchie. Contre le régime se créent alors des mouvements tels que le boulangisme, facette du courant nationaliste, dans l'espoir de renverser la République. L'action française lance également une virulente politique antirépublicaine, comparant la République au mal, prônant le royalisme. Sécularisation et anticléricalisme Cette hostilité s'explique par un grand nombre de changements dans le domaine religieux. [...]
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