Cours d'Histoire sur la vie politique en France de 1914 à 1918.
[...] En théorie, c'est le gouvernement qui détient la responsabilité de la conduite de la guerre. Le commandant en chef est subordonné au pouvoir civil. Mais en cas de guerre, les militaires ont tendance à s'emparer des pouvoirs qu'ils n'ont pas en temps de paix. La réalité est plus nuancée que la théorie. Abel Ferry, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères et officier dans les armées est mieux à même de voir ce qu'il se passe des deux côtés (il rédige d'ailleurs des Carnets). [...]
[...] Le vote des crédits de guerre de fait, réaliser cette Union Sacrée au Parlement. Pour les socialistes, il s'agit d'un réel revirement. Les dirigeants du Parti sont d'ailleurs impuissants devant le déferlement du nationalisme. Le mouvement est si fort qu'ils n'auraient pas pu l‘endiguer s'ils n'avaient pas céder eux-mêmes à l'unité nationale. La priorité est de défendre la patrie. La guerre aura sans doute provoqué un choc qui permet dès lors à deux écoles différentes de converger vers un but commun. [...]
[...] La révolution russe de mars 1917 montre aux socialistes français une voie à suivre. Elle risque de réveiller de vieilles idées un temps oubliées (la révolution et la recherche de la paix). Une opposition contre la guerre naît chez les socialistes et dès 1915, les délégués des Partis socialistes européens (surtout les Français et les Allemands) se sont rencontrés en Suisse. Ils votent une motion dans laquelle ils préconisent une paix sans annexion et le refus de l'Union Sacrée Cette motion n'a pas d'effets immédiats, mais les socialistes français refusent d'entrer dans le cabinet Ribot, rompant officiellement l'Union Sacrée III) Le gouvernement Clémenceau (novembre 1917-novembre 1918) La situation est trouble aussi bien sur les plans militaire, diplomatique qu'idéologique. [...]
[...] La Gauche lui reproche d'abdiquer devant les militaires. Les nationalistes lui tient grief, au contraire, de ne pas assez soutenir les généraux. On aboutit à une opposition de Gauche et à une opposition de Droite. Du même coup, les majorités sont trop rétrécies. Comme à chaque fois dans ces cas-là, les gouvernements sont obligés de se retirer. Celui de 1915 n'échappe pas à la règle, Viviani est remplacé par Briand. Ce dernier nomme Lyautey à la tête du ministère de la Guerre. [...]
[...] La notion de patriotisme l'emporte sur celle de classe et en France comme en Allemagne la conscience de classe est insuffisamment formée. En France, L'union Sacrée est d'abord développée par le gouvernement. Les mesures d'apaisement Le ministre de l'Intérieur, Malvy, disposait d'une liste noire, appelée le carnet B sur lequel était inscrit un nombre de personnes (2500) que l'on devait arrêter préventivement. Le gouvernement renonce aux arrestations et suspend l'application de la loi contre les congrégations. Les religieux avaient été expulsés en 1904. [...]
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