La défaite qu'a connue la France à la fin de la guerre de 1870-1871 a eu de très grandes répercussions sur la place de cet État dans les relations internationales qui ont opéré pendant plusieurs années après celle-ci. C'est en fait sa prépondérance sur le continent européen que lui aura coûté ce conflit.
Elle conserve son isolement en raison d'un réseau d'alliances développé par l'Allemagne à la même époque : l'entente des trois empereurs de l'Autriche, de la Russie et de l'Allemagne, suivie de la Triple Alliance signée en 1882 par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie (...)
[...] Comment le fait d'avoir traversé une catastrophe comme l'a été la Première Guerre mondiale n'a pas pu prévenir l'avènement d'une deuxième? Autrement dit, est-ce que les conséquences de la Première Guerre mondiale sont responsables de la Seconde? Nous démontrerons que c'est justement la Première Guerre mondiale qui fait en sorte que les États concernés se ferment les yeux trop longtemps sur ce qui a mené au deuxième conflit d'ordre mondial, en raison d'un désintérêt pour les relations diplomatiques et particulièrement l'Allemagne - causé par la Grande Guerre. Plusieurs facteurs portent à émettre une telle hypothèse. [...]
[...] La reprise économique L'influence de la Première Guerre mondiale est évidente dans toutes les sphères de plusieurs sociétés à l'époque d'après-guerre. De plus, la plupart des pays se remettent encore, pendant cette période, de la dépression. En 1932, par exemple, environ 50% du budget national britannique était encore dédié aux paiements des programmes de bien-être social dû à la situation économique qui n'avait pas encore réussi à remonter la pente de l'après-guerre. L'attitude des différents États est notamment différente en ce qui a trait aux actions qu'ils portent en vue de se remettre du conflit 1914- 1918. [...]
[...] Ces effets sont directement en partie responsables de la Seconde Guerre mondiale en ce sens où ils ont fermé les États à engager des mesures préventives contre l'évolution et la menace allemande. Il n'est pas possible d'affirmer hors de tout doute qu'il aurait été possible d'arrêter facilement Hitler avant 1939 si les puissances occidentales avaient été davantage aux aguets. Par contre, en observant la nervosité présente actuellement dans les relations internationales, on constate que la guerre préventive est généralement acceptée et que les menaces sont prises au sérieux beaucoup plus rapidement que dans la période d'entre-deux-guerres. [...]
[...] Aucun État ne veut donc se lancer seul dans un combat avec l'État d'Hitler, puisqu'ils n'y voient pas vraiment l'intérêt et ne voit aucun allié potentiel qui pourrait être à ses côtés, le pacifisme ayant une trop haute popularité partout et les États-Unis étant replongés dans leur isolationnisme depuis l'élection d'un président républicain en 1920. On peut donc considérer qu'ils adoptaient une politique rationnelle, tributaire de toutes les contraintes qui la détournait d'une éventuelle intervention dans l'évolution des politiques du führer allemand. [...]
[...] En 1934, par exemple, le poids des décès est supérieur à celui des naissances en France et cela inquiète déjà suffisamment. La situation interne des différents États à cette époque est déjà particulièrement difficile, et, aux yeux de la population, il s'agit de la première crise à gérer. Effectivement, à court et à moyen terme, voilà ce qui affecte directement les citoyens. Bref, le pacifisme de l'opinion publique incite les dirigeants d'États à ne pas même penser à une éventuelle intervention armée, même à titre préventif. [...]
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