Les années 1970 : Un tournant dans la situation internationale

Résumé du document

Au cours de la décennie 1970 se dessinent des tensions relatives au cours des matières premières, en ce sens que le pétrole, source d'hydrocarbures majeure pour alimenter les pays développés, voit ses prix galoper : en effet, alors que les pays industrialisés se fournissaient auprès des pays exportateurs de pétrole depuis les années 1950 à un moindre coût, le prix du baril flambe dès juin 1973 (...)

Extraits

[...] Ces mêmes pays exigent aussi une nouvelle organisation internationale des échanges qui doit être plus favorable aux pays en voie de développement. Ainsi, quelques semaines avant le déclenchement de la guerre du Kippour, le président algérien (pays producteur de pétrole) affirme sa volonté, ainsi que celle de tous les pays non alignés, de contrôler leurs propres ressources naturelles en les soustrayant à l'influence des multinationales occidentales. Les pays de l'OPEP entendent désormais fixer les cours internationaux du pétrole, soit pour des raisons politiques (1973), soit pour pallier la diminution de la production (1979). [...]

[...] Enfin, en février 1980, le prix du baril atteint les 26 dollars, le prix du pétrole ayant connu une augmentation continue durant la décennie 1970. Ainsi, en 10 ans, le prix du baril est donc multiplié par 14, ce qui dénote bien un malaise économique pour les pays riches. Cette hausse spectaculaire du prix de l'énergie apparaît notamment comme une mesure de rétorsion contre l'hégémonie économique des pays occidentaux sur les pays en marge de l'économie mondiale, comme c'est le cas de l'Algérie car indépendante depuis juillet 1962 seulement. [...]

[...] Les Soviétiques ne sont pas non plus épargnés. Ils s'engagent dans une guerre en Afghanistan, qu'ils considèrent comme un point géostratégique essentiel pour le contrôle de l'Asie centrale, et ils rencontrent une résistance farouche de musulmans pour partie convertis aux doctrines de l'islamisme. Pour toutes ces raisons, les années 1970 représentent bien un tournant dans la situation internationale issue de l'après-guerre. A l'époque de cet entretien, des étudiants islamistes retiennent en otages des membres de l'Ambassade des Etats-Unis à Téhéran. [...]

[...] La conférence s'est prononcée pour le soutien de tous ceux qui luttent pour la récupération de leurs ressources nationales. Enfin, la conférence préconise la mise en place d'organismes communs entre pays producteurs et exportateurs de produits de base, comme le pétrole et le cuivre. [ ] De même elle encourage le développement des courants d'échanges économiques, scientifiques, culturels et sociaux entre pays non alignés. [ ] Compter sur soi apparaît ainsi comme la conséquence nécessaire, sur le plan économique, de la politique du non alignement. [...]

[...] En effet, si l'on en croit la carte, le bloc occidental, mené par les Etats-Unis, exerce sa domination sur l'ensemble du continent américain, à l'exception de Cuba a basculé vers le communisme suite au coup d'Etat qui a renversé le régime de Batista en 1959 mais aussi dans les pays d'Europe de l'Ouest, dans la plupart des pays du continent africain, dans les pays du golfe persique, ainsi qu'au Moyen Orient. Enfin, l'Asie du Sud-Est (mis à part le Viêt Nam) et l'Océanie sont, eux aussi, sous la férule occidentale. Dans le même temps, le bloc soviétique s'étend tant sur les vastes territoires de l'Europe de l'Est (les démocraties populaires) que sur certains territoires d'Asie Centrale (les Républiques du Caucase ou bien encore l'Afghanistan), la Mongolie, mais également dans certains pays d'Afrique, comme en Lybie, en Guinée, au Bénin, en Angola, au Mozambique ou encore à Madagascar. [...]