Au sortir de la guerre de 1945, le régime soviétique sort gagnant sur le totalitarisme nazi et renforce le pouvoir de Staline. Ainsi, il est même considéré comme une alternative possible à la démocratie libérale et au régime parlementaire et parvient à s'étendre pendant près d'un demi-siècle. Pourtant, il s'écroule au lendemain de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989 et échoue lorsque les différentes républiques de l'URSS prennent leur indépendance. Comment le régime soviétique a-t-il évolué jusqu'en 1970 ? Dès la fin de la guerre jusqu'à 53, le modèle soviétique se durcit et s'étend. Puis, la mort de Staline (1956) marque les débuts de la remise en cause du modèle et l'effondrement progressif de l'URSS, malgré le volontarisme de Kroutchev.
Alors qu'avant la guerre, plusieurs voix s'insurgeait contre l'URSS tel que Gide en 1937 dans son livre Retour de l'URSS, pendant la seconde guerre mondiale, le régime fait preuve de solidité en mobilisant les ressources du territoire afin de vaincre le nazisme et insuffle à la population slave un certain patriotisme. La guerre re-légitime le modèle marxiste-léniniste, basée sur la lutte des classes : la possession ou la non-possession des moyens de production, considérée comme le moteur de l'histoire. Le communisme de Staline offre alors au peuple la perspective d'une société plus égalitaire, sans classes, où tous les équipements appartiennent à l'état, les notions de prix et de profit étant rejetées. En effet, le régime soviétique présente une façade démocratique ; l'URSS est semblable à un état fédéral et comporte 15 républiques indépendantes possédant leurs propres institutions et leur propre identité culturelle. Sur ces bonnes bases, Staline aiguise le patriotisme et annonce « la construction du socialisme dans un seul état : l'URSS ». Il crée ainsi le complexe obsidional, c'est-à-dire la peur d'être assiégé par l'ennemi, ce qui lui permet de protéger la patrie. Il remet aussi en place les trois grands principes de l'économie soviétique : la collectivisation des terres en kolhkoses, la planification de l'économie et la priorité accordée à l'industrie lourde (...)
[...] Kroutchev expose également le rapport secret qui dénonce les crimes de Staline. Ainsi, les victimes des procès staliniens sont réhabilitées. Malgré ces tentatives de transformation du régime, les échecs sont présents. L'échec est d'abord économique, le projet de mise en place des terres vierges est inefficace et l'agriculture ne finit pas de s'affaiblir. L'échec est aussi industriel, les 104 conseils régionaux chargés d'orienter la production locale se révèle tout à fait impuissant que le Gosplan, qui était chargé de planifier la production. [...]
[...] Comment le régime soviétique a-t-il évolué jusqu'en 1970 ? Dès la fin de la guerre jusqu'à 53, le modèle soviétique se durcit et s'étend. Puis, la mort de Staline (1956) marque les débuts de la remise en cause du modèle et l'effondrement progressif de l'URSS, malgré le volontarisme de Kroutchev. Alors qu'avant la guerre, plusieurs voix s'insurgeait contre l'URSS tel que Gide en 1937 dans son livre Retour de l'URSS, pendant la seconde guerre mondiale, le régime fait preuve de solidité en mobilisant les ressources du territoire afin de vaincre le nazisme et insuffle à la population slave un certain patriotisme. [...]
[...] Dès lors, il envisage d'étendre l'influence soviétique de différentes façons. En 1947, il réunit les partis communistes soviétiques polonais, roumain, tchécoslave, hongrois, bulgare, yougoslave, italiens et français afin de créer le Kominform permettant de coordonner les partis communistes d'Europe à partir de Moscou. Ensuite, en 1947, vient l'annexation des pays tels que la Bessarabie, quelques parties de l'Ukraine, la Biélorussie et l'Est de la Prusse, ce qui lui offre de considérer l'Europe Orientale et Centrale comme un glacis protecteur face à l'Occident. [...]
[...] En 1949, à la suite du Blocus de Berlin, l'Allemagne est coupée en deux, la RDA (république démocratique allemande) est crée et Staline pour confirmer son influence utilise deux autres moyens d'extensions : il vient en aide aux pays en voie de décolonisation et profite des crises politiques. L'Indochine est en guerre de décolonisation de 1946 à 1954. Cette guerre se poursuit au Vietnam contre les USA, puis, les deux vietnams se réunissent sous l'égide communiste en 1975. En Afrique, il arme l'Ethiopie et le Mozambique qui deviennent communistes. [...]
[...] L'économie connaît de graves difficultés : le retard technique se poursuit et la production est toujours affaiblie. Ainsi donc, le modèle soviétique, attirant par sa victoire sur le nazisme et sa perspective égalitaire, se révèle totalitaire sous l'égide de Staline et sa réformation est impuissante puisqu'elle se solde toujours d'échecs en effectuant toujours un retour aux principes économiques Staliniens. Après 70, entre la mort de Brejnev et la nomination de Gorbatchev, la crise se poursuit et ce dernier propose deux nouvelles réformes - la pérestroïska et le glasnot- qui échouent prises entre deux oppositions : le parti pris des conservateurs et la population favorable à l'ouverture de l'URSS. [...]
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