Mai 1968, révolution sociale, introduction, problématique, France, Europe, États-Unis, capacité collective, guerre du Viêt-nam, syndicat étudiant, syndicat enseignant, parti communiste, organisations politiques de gauche, grève générale, révolte étudiante, répression policière
La crise de mai 68 se traduit par une libération incroyable de la parole et prend des allures de révolution. Les acteurs aspirent à plus de démocratie et de liberté. Ils contestent l'autorité traditionnelle, aspirent à davantage de participation dans la société et à la construction de l'avenir.
[...] C'est « la capacité collective des gens à transformer radicalement leurs conditions d'existence »2 Michel Bakounine, La révolution sociale, ou La dictature militaire, Impr. coopérative Genève, 1871Le mouvement social d'ampleur de mai 1968 s'inscrit à l'aune de l'histoire du XXe siècle, dans un cadre large comme un grand mouvement libertaire et de libération de mœurs qui questionne la démocratie au travers de sa représentation et de la participation citoyenne. Initialement née d'une révolte des étudiants qui contestent l'enseignement traditionnel et le manque de débouchés professionnels, l'ébullition de mai 68 est à mettre en parallèle avec une crise internationale, notamment avec le mouvement de contestation de la guerre du Viêt-nam qui se développe aux États-Unis à partir de septembre 1964. [...]
[...] Mai 1968, une révolution sociale ? - Introduction et problématiqueIntroduction « Au travers de formes d'expressions inédites, mai 68 a montré combien la jeunesse en France, en Europe, aux États-Unis, aspirait à se manifester, à s'exprimer par elle-même, sans médiations, et remettait en cause l'autorité de ses aînés tant dans la cellule familiale que sur la scène politique ; la jeunesse du baby-boom se sentait mal représentée par ses porte-parole »1velyne Cohen, Démocratie et participation, L'ombre portée de Mai 68 en politiqueDans Vingtième Siècle. [...]
[...] Ils contestent l'autorité traditionnelle, aspirent à davantage de participation dans la société et à la construction de l'avenir. Problématique Cependant, peut-on dire que, dans une certaine mesure, la crise sociale d'ampleur inédite qu'est mai 68 constitue-t-elle une révolution sociale comme cela a pu être le cas pour 1798 ou 1848, quand bien même elle a insufflé de nouvelles mutations sociales (contraception, droit à l'avortement), économiques avec les accords de Grenelle qui font passer le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) de 10% à 35% et politiques avec la démocratie participative impliquant davantage la participation citoyenne à la prise de décision. [...]
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