L'enjeu du sujet est donc bien d'analyser le passage de la IVème à la Vème République. Nombreux sont ceux qui dénoncent un coup d'État, d'autres y opposent un recours à l'Homme providentiel que représentait le général De Gaulle.
S'il faut donc se questionner sur ce qui explique les raisons de la chute de la IVème République et analyser la mise en place de la Vème République, l'enjeu de l'exposé peut être résumé par la problématique suivante : la crise de mai 58 qui aboutit à la chute de la IVème République et l'avènement de la Vème procède-t-elle d'un coup d'État ? (...)
[...] L'impasse de la situation rappelle à tous l'homme providentiel. Coty fait ainsi sonder son éventuel retour au pouvoir. Ne songe pas à un coup de force mais à utiliser la situation avec des hommes qui lui sont restés fidèles La crise du 13 mai 58 Dans ce même temps se produisent également des évènements majeurs en Algérie. En effet, les colons algériens s'inquiètent de la nomination d'un président du conseil que l'on juge prêt à "brader" l'Algérie au FLN. Ce même 13 mai pour faire pression sur les députés, une grande manifestation est organisée dans les rues d'Alger. [...]
[...] Il y a ici de volonté de vraiment stabiliser la France par les institutions et l'économie pour se projeter vers l'avant, retrouver une grandeur et un prestige qui l'aidera à affronter les problèmes plus secondaires en somme. Conclusion La crise de mai 58 a donc plongé la FR dans une situation assez improbable où on ne savait pas vraiment où était réellement le pouvoir : Paris ? Alger ? Colombey ? La crise algérienne a donc pointé les nombreuses faiblesses du régime et accéléré la chute inévitable d'un régime instable et gangréné. Cependant, les conditions du retour de CDG et donc de la naissance de notre actuelle République demeurent pour le moins floues. [...]
[...] Au fond, il est apparu comme l'homme providentiel, le recours. Il s'est laissé prendre au jeu. Mais il n'a rien d'un dictateur (le général déclare notamment "ce n'est pas à 67 ans que l'on entreprend une carrière de dictateur"). Il a de plus joué le jeux des institutions pour accéder au pouvoir, de même qui pour établir la Ve, qui est elle aussi un régime républicain. Comme souvent à travers l'histoire, les hommes se tournent vers l'homme providentiel qui les tirera de cette crise. [...]
[...] Il est par contre incontestable que l'année 1958 a marqué une véritable rupture dans l'histoire politique intérieure du pays. En un an, les évènements ont considérablement marqué la structure historique française. Cependant, une partie de la gauche n'en démord pas contre ce qu'elle appelle un véritable coup d'Etat. Mitterrand ne cessera ainsi de dénoncer le pouvoir personnel de Charles de Gaulle, à travers l'ouvrage Le coup d'Etat permanent. On remarquera que malgré les nombreuses critiques, lui- même ne touchera pas à cette même constitution pourtant tant décriée une fois élu à la présidence de cette même république. [...]
[...] Celle-ci elle est plébiscitée par 80% des suffrages. Seul le PCF (dans l'opposition systématique depuis quelques socialistes (Mitterrand, Mendès) ainsi qu'une partie de la droite antigaulliste s'y opposent. Légitimité sans précédent ! On se souvient qu'en 46, une majorité d'électeurs n'avaient pas voté oui ! 2. Une crise qui se finit bien Pour reprendre l'image de Pétain et faire ainsi le point à la fin de l'année 58, on pourrait enfin prétendre que la FR se trouve dans une meilleure posture à la fin de l'année qu'au début. [...]
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