Les États-Unis et l'URSS sont les deux grands gagnants de la Guerre froide. Cependant, leurs modèles politiques et sociaux totalement opposés vont les entraîner dans une guerre d'un nouveau genre : la Guerre froide. Cette guerre, qui voit le jour en 1947 et prend fin en 1991 avec la chute du bloc de l'Est (qui a débuté en 1989 avec l'indépendance des démocraties populaires), voit s'opposer deux blocs : les États-Unis à l'Ouest et l'URSS à l'Est, par la dissuasion nucléaire et la compétition économique sans affrontements directs.
Tous les pays prenant parti pour l'un des deux blocs, le monde entre dans une logique bipolaire. A-t-on pour autant un monde bipolaire incontesté durant toute la période de la Guerre froide ?
Les États-Unis et l'URSS, ayant lutté contre le nazisme, ressortent de la guerre avec un prestige énorme. Cependant, au vu de leur politique totalement opposée, leur alliance ne pouvait qu'être temporaire. En effet, des tensions débutent déjà pour la course pour Berlin. Chacun des grands veut libérer cette ville, qui sera finalement coupée en quatre, tout comme l'Allemagne, partagée entre l'Angleterre, la France, l'URSS et les États-Unis.
[...] Il compte jusqu'à 10 millions de partisans. Devant cette force montante, l'URSS fait interdire le parti ayant peur d'une révolution comme elle en a connu en Pologne et en Hongrie en novembre et décembre 1956. L'URSS perd aussi un allier important puisque la Chine sort du bloc communiste. C'est un véritable coup de massue pour l'URSS. Les deux blocs sont donc trop occupés dans leurs conflits internes pour avoir des rivalités directes. Mais, il y a tout de même des conflits indirects comme la guerre du Vietnam dans laquelle les Etats-Unis s'enlisent. [...]
[...] L'Ouest connaît aussi des fissurations externes avec l'électron libre De Gaulle. En effet, celui-ci va s'opposer en 1963 à l'entrée de l'Angleterre dans l'Union Européenne en la disant le cheval de Troie des Etats-Unis. En 1964, il reconnaît la Chine communiste et se rapproche de l'Europe de l'Est. En 1966, il retire la France du commandement militaire de l'OTAN et critique la politique des Etats-Unis au Vietnam. Et enfin, en 1967, il nargue les Américains sur leur propre territoire pendant son discours de Montréal au cri de vive le Québec libre Le bloc de l'Est connaît aussi des difficultés avec Brejnev au pouvoir. [...]
[...] Cependant, cette bipolarité a été plus ou moins forte durant ces 54 ans de guerre en fonction de l'état de forme des deux blocs et de la volonté de leurs dirigeants. La chute du bloc communiste met fin à cette bipolarité. Les Etats-Unis sont donc les gagnants de la guerre froide, la logique mondiale devient unipolaire. Mais, cette logique unipolaire n'aura pas que de beaux jours devant elle, puisqu'elle va être très contestée, notamment de nos jours, avec par exemple, la montée de l'islamisme et les attentats du 11 septembre 2001. [...]
[...] L'Ouest s'organise aussi militairement avec la création de l'OTAN en avril 1949. Du côté de l'Est, on réagit avec la doctrine Jdanov en octobre 1947 qui annonce la création du Kominform, qui est la réunion de tous les partis communistes du monde. L'organisation militaire vient plus tard avec le Pacte de Varsovie en 1955. Les deux blocs étant formés, les tensions débutent très rapidement avec le coup de Prague, en février 1948. La Tchécoslovaquie hésite à accepter le plan Marshall, l'URSS en profite alors pour prendre le pouvoir. [...]
[...] Kennedy va alors réagir en empêchant l'URSS d'amener les têtes d'ogives, puis en les menaçant d'utiliser la bombe nucléaire. L'URSS va donc enlever ses rampes, mais en échange, les Etats-Unis enlèvent les leurs en Turquie. La bipolarité du monde est donc très forte durant ce début de la guerre froide, mais suite à cette crise des fusées de Cuba, les deux grands comprennent qu'ils ont été trop loin dans la course aux armements. Ils ont l'arsenal pour détruire la planète. [...]
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