La Première Guerre mondiale met fin à un ordre ancien au centre duquel était placé le RU. L'Europe, en effet, voit sa production s'affaiblir et puis surtout les pays européens deviennent débiteurs à l'égard des Etats-Unis. La période des années 1920 constitue par conséquent une période de transition entre un mode de régulation qui ne fonctionne plus c'est-à-dire le monde de la belle époque et un nouveau mode de régulation en l'occurrence le keynésianisme qui éprouve les plus grandes difficultés à se mettre en place (...)
[...] L'agriculture reste en dehors de la prospérité. En effet, la surproduction agricole fait chuter les prix et les grands perdants de la prospérité restent sans conteste les farmers. Deuxième effet : l'inégale répartition des revenus. En effet des américains se partagent 1/3 des revenus. En conclusion, on peut dire que les signes perceptibles de crise apparaissent dès 1927, principalement une spéculation immobilière et boursière qui va provoquer selon la formule d'Hyman Minsky : un aveuglement au désastre c'est-à-dire l'inobservation des règles les plus élémentaires en matière bancaire et boursière. [...]
[...] Surtout, l'Allemagne a choisi un mode de financement particulier de l'effort de guerre : le financement par création monétaire. En novembre 1918, la masse monétaire a été multiplié par 7 depuis 1914. Dès lors, la spirale inflationniste se trouve enclenché. Entre novembre 1918 et mars 1920, les prix sont multipliés par 7. Entre mars 1920 et juillet 1922, les prix sont à nouveau multipliés par 5. L'inflation devient galopante à partir de cette date avec une hausse mensuelle de 50% qui fait que la monnaie perd toute sa valeur. [...]
[...] Pour le RU, le retour à la parité or suppose la mise en place d'une politique de déflation en interne afin de maintenir la compétitivité des prix britanniques par rapport aux étrangers. Or, cette politique de déflation ne pourra pas être pleinement menée et l'industrie anglaise ne va jamais retrouver sa compétitivité. Bien mieux, comme la livre sterling est une monnaie forte puisqu'elle est convertible en or directement, cela pénalise les exportations et facilite les importations. C'est le cas notamment des produits français en 1928. [...]
[...] En mai 1921, la commission des réparations fixe le montant des réparations à 132 milliards de marks or dont 52% pour la France. Les USA ont refusé d'avoir des réparations. Le paiement se fera d'après cette commission à raison d'une part fixe de 2 milliards de marks or par an et d'une partie variable composée d'un impôt de 26% des exportations de l'Allemagne, le tout étant payé jusqu'en 1963. De plus, la facilité avec laquelle la France avait payé sa dette en 1871 sert de référence explicite. Donc l'Allemagne devrait payer rapidement en 1921. [...]
[...] Donc, les prix agricoles sont multipliés par 2 entre 1914 et 1918. A partir de 1919, les capacités de production agricole européennes se redressent et les prix diminuent puisque d'une période de sous production ont va passer à une période de surproduction qui ne s'achèvera que dans les années 1930. D'un point de vue industriel, il s'agit d'une reconversion des indemnités de guerres vers des industries de paix ( surcapacité de production = génère de la surproduction ( baisse des prix. [...]
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