La conférence de Paris et son produit majeur le traité de Versailles a été conclus le 28 juin 1919. Il est censé traduire la volonté d'établir la paix mondiale et définitive. Et pourtant, dès sa signature, le traité de Versailles ne cessera d'être remis en cause. Le traité de Versailles a mauvaise presse. Rares sont les observateurs contemporains qui l'approuvent. Nombreux sont les historiens qui l'accablent.
Les pertes en vie humaines après la Première Guerre mondiale, dans les Etats européens belligérants ont atteint environ huit millions et demi. La fatigue des peuples est sans doute importante. La France métropolitaine a perdu 1 390 000 hommes, la Grande-Bretagne 770 000, l'Italie 530 000, la Serbie 400 000, la Belgique 44 000 et l'Allemagne 1 950 000. Les invalidités permanentes se comptent par centaines de mille. Ce sont les générations actives qui ont supporté tout le poids de ces sacrifices, dépression morale aussi chez un grand nombre d'hommes qui, même dans les Etats vainqueurs, se sentent menacés, dans leur vie quotidienne, par les incertitudes du lendemain (...)
[...] ; Bruxelles (p.90) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.91) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.92) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? Bruxelles (p.93) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.95) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.96) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.97) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? [...]
[...] Mais je suis satisfait de savoir qu'en cas de nécessité je peux toucher les peuples de l'Europe par-dessus la tête de leurs chefs fait, Wilson voudrait représenter non seulement les États-Unis mais l'Humanité toute entière.[14] Les organisateurs de la conférence de la Paix ont jugé assez vite qu'il convenait de distinguer cinq puissances principales à savoir : États-Unis, Royaume-Uni, France, Italie, Japon et encore 22 autres états dont la nouvelle Tchécoslovaquie et la Pologne ressuscitée. Au total 32 pays se trouvent présentés à la conférence. D'abord est créé le Conseil des Dix : celui-ci rassemble les chefs d'état ou de gouvernement et les ministres des affaires étrangères des cinq principales puissances. Les réunions débutent le 13 janvier 1919.[15] Le conseil des Dix sera plus tard remplacé par le Conseil des Quatre. Seuls Wilson, Lloyd George, Clemenceau et Orlando y participent. [...]
[...] Enfin la troisième phase va du 7 mai au 28 juin (la délégation allemande prend connaissance du traité qui la concerne).[17] Pendant la première phase, Wilson exige que les négociations commencent par une mise sur pied de la Société des Nations ou la Ligue des Nations comme on disait alors.[18] Lors de la deuxième phase, pendant un mois, du 14 février au 14 mars 1919, le président Wilson séjourne aux États-Unis. Lloyd George a regagné l'Angleterre et la conférence est en panne.[19] Au retour du Président américain, les travaux de la conférence reprennent. Pour le traité de Versailles, les points majeurs successivement abordés au cours de la seconde phase de la conférence sont les suivants : les questions militaires, le statut de la Rhénanie, l'avenir de la Sarre et le montant des réparations. [...]
[...] D'après lui, ce qui représente la contradiction profonde inhérente au texte du traité de Versailles c'est le fait qu'il consacre la victoire militaire d'une alliance contre une autre et symbolise aussi la victoire du droit sur la force. En outre, il impose à la force prussienne et abhorrée de se reconnaître comme force brutale et sanguinaire et d'admettre sa culpabilité fondamentale devant le tribunal infaillible des puissances qui l'ont vaincue.[54] Au fond, les auteurs du traité avaient bien conscience que le règlement de la paix était précaire. [...]
[...] ; Bruxelles (p.114) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.115-116) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.117) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.137) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.109) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? ; Bruxelles (p.137) Launay, Michel : Versailles, une paix baclée? [...]
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