Devoir d'Histoire (niveau Lycée) portant sur les mutineries de 1917 et leurs répercussions jusqu'à nos jours. Quelles furent les causes de ces mouvements de révolte ? Comment les mutineries furent-elles réprimées ? En quoi les mutineries de 1917 alimentent-elles la polémique sur la question de l'obéissance et la désobéissance militaire ?
[...] Mis en place par le Centre de recherche de l'Historial de la Grande Guerre, il devrait avoir lieu du 7 au 9 novembre prochains à Péronne. D'autre part, comme nous le rappelle Nicolas Offenstadt, maître de conférences à l'université Paris-I, au cours d'une interview pour la revue L'Histoire, se révolter, c'est risquer la mort pour une issue du mouvement très incertaine De même, Léopold L. Smith précise que le refus collectif de l'autorité militaire constitue un défi à ce qui est l'institution la plus centrale d'un Etat Selon les époques, la place des enjeux mémoriels des mutineries de 1917 a été très changeante dans l'espace public. [...]
[...] Cependant, ces actes collectifs ne furent pas caractéristiques de la France et, dans le même temps, des mouvements d'insubordination affectèrent les armées britannique, italienne, allemande et bien évidemment l'armée russe. Finalement, on peut s'interroger sur les raisons qui amènent les soldats à désobéir dans ces divers contextes, et se demander s'il est possible d'étendre les questions de l'obéissance et de la désobéissance aux différents époques et aux différentes guerres, notamment celles d'Algérie et du Vietnam, ou même aux conflits contemporains. [...]
[...] On peut ainsi se demander comment ces mutineries ayant eu lieu il y a près d'un siècle alimentent toujours la polémique autour de la question de l'obéissance et de la désobéissance militaire. C'est ce que nous tenterons de comprendre tout d'abord en présentant le contexte et les causes des mutineries, puis en évoquant les mutineries en elles-mêmes et leur répression, avant de nous intéresser aux répercussions qu'elles ont eu jusqu'à nos jours. I. Contexte historique et causes des mutineries Il apparaît comme indispensable de faire allusion au contexte historique de cette période mouvementée de la première guerre mondiale, et plus particulièrement de s'intéresser au général Nivelle. [...]
[...] Constituant un objet mémoriel paradoxal mais de première importance, elles alimentent pourtant à l'occasion la polémique. Seul moment de contestation ouverte et de grande ampleur de la guerre parmi les combattants français, ces mutineries posent notamment la question de l'obéissance militaire et de ses possibles remises en question dans des circonstances particulières. Il s'agit là d'un sujet important et toujours d'actualité puisque des colloques sont régulièrement organisés pour les étudier. On peut notamment citer le colloque organisé par le Crid 14-18 les 9 et 10 novembre derniers à Craonne et Laon, dont la problématique était Obéir-Désobéir : Les mutineries de 1917 en perspective De même, un autre colloque portant sur le sujet Dans la guerre 1014-1018 : accepter, endurer, refuser est en préparation. [...]
[...] Les mutineries de 1917 et leur répression C'est en parallèle de ce contexte si particulier que, dans la partie du secteur de Soissons où continuait l'offensive, la révolte s'étendit tout au long du mois de mai pour atteindre son paroxysme début juin. Concernant avant tout les unités engagées dans l'offensive de printemps, elle touche pourtant de manière inégale 68 des 110 divisions de l'armée. Les actes d'indiscipline collectifs les plus sérieux furent surtout le fait de cinq régiments, et se localisèrent globalement entre Soissons et Reims, avant de se propager jusqu'au front de Lorraine. [...]
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