1616, 1617, Verdun, Somme, Passendale, massacre, Première Guerre mondiale, combats, tranchées
Verdun, la Somme, Passendale sont les noms de quelques-unes des plus grandes batailles de la troisième phase de la Première Guerre mondiale, en 1916-1917; ils ont fini par symboliser toute la guerre. Il y a deux raisons à cela. La première, c'est la quantité de victimes qu'ont fait ces gigantesques batailles. La seconde, c'est que ces opérations n'ont, en fait, mené nulle part.
Deux questions concernant cette phase de la guerre ont préoccupé les historiens et les commentateurs depuis 1918. D'abord, à quoi ressemblait le combat pour les hommes qui se battaient dans ces affrontements fantastiques et vains ? Ensuite, étant donné le peu de chance qu'ils avaient de survivre, pourquoi des hommes normaux, sans illusions sur ce qu'on leur demandait de faire, ont-ils continué à combattre. Si on explique assez facilement pourquoi les hommes sont partis en 1914, en revanche, on comprend mal pourquoi ils sont restés en 1916.
[...] Ce n'était pas une nouveauté comme en témoignent les descriptions du chaos des batailles que font Stendhal dans la Chartreuse de Parme (1839) et Tolstoï dans Guerre et Paix (1869). Comme dans d'autres guerres, le combat était un ensemble d'affrontements menés au hasard, parmi lesquels peu étaient prévus. Mais les soldats de 1914-1918 ont connu une guerre très différente de celles de Waterloo ou de Crimée. Trois aspects du combat, en particulier, étaient sans précédent. Un nuage mortel Le premier aspect a trait aux nouvelles armes introduites dans le courant du conflit. [...]
[...] Les Allemands ouvrirent bidons de chlore sur un front de 8 km. Les troupes françaises et algériennes qui subirent cette attaque furent asphyxiées ou s'enfuirent. Deux jours plus tard, ce fut au tour des Canadiens d'être gazés. Cette attaque fut moins réussie, car le gaz s'éleva à peine au-dessus du sol, mais l'effet psychologique fut considérable, et les Canadiens battirent également en retraite. Les 1er et 10 mai, les troupes britanniques furent gazées, mais le vent tourna et il y eut des victimes des deux côtés. [...]
[...] La première, c'est la quantité de victimes qu'ont fait ces gigantesques batailles. La seconde, c'est que ces opérations n'ont, en fait, mené nulle part. Deux questions concernant cette phase de la guerre ont préoccupé les historiens et les commentateurs depuis 1918. D'abord, à quoi ressemblait le combat pour les hommes qui se battaient dans ces affrontements fantastiques et vains ? Ensuite, étant donné le peu de chance qu'ils avaient de survivre, pourquoi des hommes normaux, sans illusions sur ce qu'on leur demandait de faire, ont-ils continué à combattre. [...]
[...] Le premier évoque le paysage de la bataille tel qu'il était perçu par le fantassin ; le second, sa motivation ; le troisième a trait au schéma variable, de perte de moral, de désaffection et de révolte, qui était visible dès 1917, et qui augmenta de façon irrégulière au cours des 18 mois suivants, jusqu'à mettre fin à la guerre. La confusion de la bataille La plus grande confusion régnait sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. [...]
[...] Tout aussi éloignées du monde des tranchées, les forces africaines et allemandes ont mené, entre 1914 et 1918, les troupes britanniques, sud-africaines et indiennes dans une vaine poursuite à travers l'Afrique orientale. Les Allemands étaient habillement conduits par le colonel Paul von Lettow-Vorbeck, qui parvint à immobiliser les troupes alliées en les tenant éloignées du front européen pendant toute la guerre. Sur mer, c'était l'inaction, plus que l'action, qui provoquait le plus de commentaires. De longues périodes de routine et d'exercices étaient interrompus par des rares moments de bataille. Les grands duels prévus sur mer ne s'étant pas réalisés, d'autres taches attendaient les marines de guerre. [...]
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