En France, s'il paraît aujourd'hui banal d'aller voter pour différents partis politiques, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, ce n'est qu'en 1901 qu'est acceptée la liberté d'association, permettant aux individus de se regrouper afin de former un parti, et que les citoyens peuvent définir leur choix. Il s'agit d'un des principes fondamentaux de la République, qui est un régime parlementaire et démocratique, à travers lequel se diffusent les valeurs des lumières, et celles de 1789, tels que la liberté, l'égalité et la solidarité. En 1879, les républicains sont les maîtres du jeu, mais il faudra cependant plusieurs étapes à la France pour se républicaniser, c'est-à-dire adopter et s'approprier les grands principes et valeurs de la République. De 1870 à 1885, la république est installée et présente dans différentes réformes sociales et libertés fondamentales. Malgré cela, de 1885 à 1899, elle connaît une période de menaces et de remise en question politique. Elle doit affronter diverses crises et attaques, et surmonter certains scandales qui lui valent une perte de confiance des Français : la République est mise à l'épreuve. Finalement, les Français réclament plus de libertés et manifestent leur mécontentement par la grève. Mais la République ne cède pas et de 1899 à 1914, rupture avec la Première Guerre mondiale, elle se consolide.
[...] Cependant, certaines institutions critiquent l'école et sa laïcité, comme l'Église, et l'accusent d'enseigner l'anticléricalisme. Certains anarchistes l'accusent aussi de bourrage de crâne Ainsi, la République se retrouve confrontée à des critiques, mais également à de fortes menaces et des réclamations sociales. La République va connaître une perte de confiance de la part des Français, en raison de scandales troublants. En 1887, le scandale des décorations remet en cause le gendre du président de la République, accusé d'avoir vendu illégalement des décorations, telles des Légions d'honneur. Le président se retrouve obligé de démissionner. [...]
[...] Un autre scandale, en 1892, celui de Panama, va entraîner la méfiance des Français. En effet, une société construisant un axe qui relie le Pacifique à l'Atlantique va corrompre des parlementaires de façon à ne pas sombrer dans la faillite. Aucun parlementaire ne sera cependant arrêté. De plus, de 1886 à 1889 a lieu la crise boulangiste. Boulanger, général français surnommé Général revanche va créer son propre parti, un parti hétéroclite puisqu'il regroupe des monarchistes, des partisans d'extrême droite et gauche En 1889, suite à une victoire aux élections, ils veulent tenter un coup d'État. [...]
[...] Ainsi, en 1905 est votée la loi de Séparation de l'Église et de l'État. Ce socle repose également sur les droits de l'Homme, l'antimilitarisme ; les militaires étant conservateurs, et aussi sur l'égalité des chances et la solidarité avec les plus démunis. En 1914 se créera donc un impôt proportionnel au revenu. Pour transmettre ces valeurs, l'école est le partenaire idéal. Elle va enseigner aux enfants la nécessité et le bienfait d'une République. En leur expliquant les avantages de la souveraineté nationale, du droit de vote, elle espère faire des élèves des républicains ; en leur enseignant l'égalité des chances et l'instruction civique, elle veut en faire des citoyens chanceux de leur diversité sociale. [...]
[...] La République lutte, elle ne cèdera pas. Finalement, la République française a affirmé ses valeurs en surmontant les crises et en démontrant sa capacité à maintenir l'ordre et rester ferme. En transmettant ses valeurs à travers l'école ou certains symboles, comme la Marianne, la Marseillaise en 1879, ou le défilé et le bal du 14 juillet en 1880, elle a pu devenir stable à force de persévérance pendant un siècle. Elle a su écouter ses citoyens et s'adapter à une certaine protection sociale, tout en réprimant les abus, en interdisant la liberté de presse anarchiste s'il le fallait. [...]
[...] Les ouvriers réclament en effet davantage de réformes sociales, les récentes étant jugées trop timides. La République vote donc de nouvelles réformes, comme en 1900 avec la réduction de la journée de travail à dix heures. En 1906, un repos hebdomadaire est obligatoire, et en 1910, on vote une loi pour les retraites. Ces nouvelles réformes répondant à de précédentes lois ; sur les accidents du travail en 1898, ou encore sur la caisse maladie des mineurs en 1895. Malgré ces efforts, l'agitation sociale est croissante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture