Les évènements de 1848 qui débutèrent à Paris avec la révolution des 22-24 février, s'inscrivent dans un contexte européen. Dans le monde germanique, ils ont une tonalité spécifique car ils expriment une double aspiration à la liberté et à l'unité nationale. Les hommes de 1848 ont, en effet, voulu donner aux Allemands un Etat national, proclamer leurs droits fondamentaux et mettre en place des institutions politiques représentatives ; ils ont échoué dans ces objectifs. Pourquoi et dans quelle mesure ? C'est ce à quoi le sujet : « 1848 : une Révolution pour rien ? » nous invite à réfléchir. Il s'agit, en effet, d'analyser les apports et la postérité de la Révolution, de se demander si elle n'a été qu'une simple parenthèse refermée ou non ?
Ainsi nous étudierons, dans un premier temps, les victoires de l'onde révolutionnaire de 1848 avant d'envisager son échec mais aussi, paradoxalement, son héritage.
[...] Transition : Mars 1848 semble donc bien avoir été une Révolution pour rien III. L'héritage non négligeable de 1848 interdit de parler de Révolution pour rien Qu'il soit négatif ou plus positif, l'héritage de 1848 est indéniable. A. Les limites de la restauration La loi des trois classes n'a pas empêché une majorité libérale jusqu'en 1867 : la loi des trois classes promulguée en 1850 et qui a réglé l'élection du Landtag de Prusse jusqu'en 1918 divise le corps électoral d'une circonscription en trois parties en fonction de l'impôt sur le revenu. [...]
[...] Le coup d'arrêt de l'automne 1848, l'échec de la nouvelle organisation politique de l'Allemagne et la restauration semble refermer bien vite la parenthèse de Mars 1848 A. Le coup d'arrêt de l'automne 1848 A la fin de septembre 1848, on assiste à deux poussées contradictoires : une poussée démocratique et un redressement des autorités traditionnelles. L'échec des démocrates : dans un premier temps, en effet, ce sont les éléments démocrates et radicaux des villes, qui, mécontents de la lenteur des changements, s'impatientent. [...]
[...] En ce sens on pourrait parler de Révolution pour rien Et pourtant, Mars 1848 laisse un héritage qui interdit d'utiliser cette formule. Cet héritage est visible des contemporains mais en plus il se prolonge : ainsi les hommes de 1848 ont, à défaut de réalisation concrètes, posé des principes qui ont été repris dans les droits fondamentaux de la Constitution de Weimar (1919) puis dans la Loi Fondamentale de 1949. Bibliographie - POIDEVIN, Raymond, SCHIRMANN, Sylvain, Histoire de l'Allemagne, Hatier, collection NATIONS D'EUROPE, dirigé par Serge Berstein et Pierre Milza - ROTH, François, L'Allemagne de 1815 à 1918, Armand Colin, collection cursus, déc - BOGDAN, Henry, Histoire de l'Allemagne, de la Germanie à nos jours, Perrin, sept. [...]
[...] 1848 : une Révolution pour rien ? Les évènements de 1848 qui débutèrent à Paris avec la révolution des 22-24 février, s'inscrivent dans un contexte européen. Dans le monde germanique, ils ont une tonalité spécifique car ils expriment une double aspiration à la liberté et à l'unité nationale. Les hommes de 1848 ont, en effet, voulu donner aux Allemands un Etat national, proclamer leurs droits fondamentaux et mettre en place des institutions politiques représentatives ; ils ont échoué dans ces objectifs. [...]
[...] Dans chaque circonscription, chaque classe élit un député. Ce système particulièrement inégalitaire, a pour objectif d'assurer au Landtag prussien une majorité conservatrice. Toutefois, jusqu'en 1867, il n'a pas empêché une majorité libérale. Un relatif libéralisme dans les Etats du Sud : Dans les Etats du Sud, le régime constitutionnel a été maintenu. Dans le grand-duché de Bade et au Wurtemberg, foyers du libéralisme, les gouvernements constitutionnels sont devenus la règle et leur libéralisme prend un versant anticlérical. En Bavière, les souverains gouvernent peu. [...]
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