En France, contrairement à l'Italie et à l'Allemagne (qui n'existent pas en 1848), il y a une Nation déjà établie depuis longtemps, des institutions libérales (Constitution, représentation, consentement). C'est pourquoi la révolution de 1848 ne sera ni une révolution nationale, ni libérale, mais démocratique. C'est aussi l'occasion de souligner l'instabilité politique de la France.
De par sa brieveté (4 ans), on pourrait penser que la Seconde République n'est pas un moment très important, mais il n'en est rien : 1848 est une des dates les plus importantes de l'histoire de la démocratie. Elle voit 3 initiatives majeures : proclamation du suffrage universel masculin, suppression de l'esclavage dans les colonies, l'affirmation pour la première fois du droit au travail. La Seconde République est intéressante car le Président de la République y est institué et on décide qu'il sera élu au suffrage universel direct.
Mais c'est aussi un échec car le premier président élu va mettre fin à la République ; et malgré son aspect social, elle réprimera les mouvements ouvriers.
[...] ( La IInde République abolit aussi la pine de mort en matière politique seulement (ainsi, on évite tout retour à la Terreur, alors que le nom de République était associé à la Terreur). ( Non-intervention et droit des nationalités : on veut éviter les guerres extérieures. La révolution de 1848 se veut pacifique. ( Victor Schœlcher : l'esclavage est aboli dans les colonies françaises Le mot-clé de cette politique, c'est le mot émancipation Certaines femmes le reprennent, mais les droits des femmes ne seront pas affirmés. b. Une révolution économique, sociale et culturelle Le droit au travail Le droit au travail justifie donc les indemnités pour ceux qui ne travaillent pas. [...]
[...] Bonaparte y gagne le soutien des catholiques. Les lois scolaires La Loi Parieu (qui permet de révoquer les instituteurs ; 2 à 3000 instituteurs républicains seront révoqués) et loi Falloux (organise l'enseignement libre, essentiellement confessionnel, et met les écoles sous le contrôle des confessions religieuses ; elle a aussi un rôle majeur dans alphabétisation de filles, car les écoles de filles sont confiées massivement aux religieuses). Les restrictions au suffrage universel Loi du 31 mai 1850 : la majorité de droite exclut 3 millions d'électeurs du droit de vote. [...]
[...] Mais c'est aussi un échec, car le premier président élu va mettre fin à la République ; et malgré son aspect social, elle réprimera les mouvements ouvriers. I. Une révolution démocratique et sociale : le printemps 1848 a. L'illusion lyrique La proclamation de la République Le 24 février 1848, Paris se couvre de barricades, le Roi renonce à se battre et abdique en faveur de son petit-fils. Un groupe de députés emmenés par le poète Lamartine se rendent en cortège à l'Hôtel de Ville et proclament la République et le suffrage universel. [...]
[...] Paris se soumet. Mais le coup d'État se passe beaucoup moins facilement dans les Campagnes rouges qui s'insurgent (Nièvre, Provence). La répression est extrêmement dure condamnations, en général des déportations en Algérie et en Nouvelle-Calédonie, et laissera des souvenirs très vifs dans le Midi. Les principaux républicains doivent s'exiler (comme Hugo qui s'exile en Belgique puis dans les îles anglo-normandes, où il écrit qu'il rentrera avec la liberté). Conclusion : vers le Second Empire Nouvelle constitution, calquée sur celle du Premier Empire, qui lui réserve des pouvoirs extrêmement étendus. [...]
[...] Ils ne correspondent plus aux tensions auxquelles la République est confrontée. À gauche sont élus 200 rouges, qui font très peur aux Blancs, ils sont dénoncés comme communistes, comme partageux Ils ont été élus dans la France pauvre : celle du Midi, de la Provence, du Sud-est, aussi par les ouvriers des villes. Les luttes politiques et l'arbitrage bonapartiste Dès lors, le jeu politique va opposer trois grandes formations : les Blancs, qui veulent une politique de restauration de l'ordre, de réaction politique ; les Rouges (qu'on appelle aussi à la manière de la Ière République, la Montagne) qui veulent une république sociale et démocratique, et qui propagent un processus de politisation, à travers comités électoraux, clubs, cafés, associations Entre les deux, il y a l'Élysée, car Louis-Napoléon Bonaparte s'y installe au lieu des Tuileries. [...]
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