L'histoire du XIXème siècle est ponctuée de révolutions, en voilà encore une. La révolution de 1830 était une révolution libérale, celle de février 1848 est une révolution démocratique. Mais attention, il faut bien distinguer ces deux termes qui ne se rejoindront que sous la IIIème République.
En 1848, ces deux termes diffèrent essentiellement. Le libéralisme est la doctrine des libertés individuelles et de la représentation politique, ce qui n'implique pas la démocratie.
Ex: Monarchie de Juillet : elle n'est pas démocratique car le droit de vote est réservé aux plus riches.
Avant 1848, il n'y avait pas d'égalité des droits politiques et encore moins d'égalité sociale. Or la révolution de 1848 renoue avec un régime (la république) et avec la démocratie comme forme politique. Ainsi, la révolution de 1848 renoue avec la Ière République et plus particulièrement avec l'an II.
Le pari du nouveau régime est de renouer avec la république sans qu'il y ait Terreur, c'est un des principaux enjeux de l'époque. Pour revenir à la démocratie, il fallait une révolution, une rupture brutale. Cette révolution va stabiliser le régime qui naît, c'est elle qui l'a fait naître. Ce régime dure peu (4 ans en théorie mais en fait 3 ans). L'histoire s'achève avec le Coup d'Etat du 2 décembre 1851.
Cette république éphémère marquée par l'échec est extrêmement importante dans l'histoire de la culture politique au XIXème siècle pour plusieurs raisons :
- La proclamation du suffrage universel masculin
- L'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises
- Le droit au travail, c'est la grande aspiration des hommes de 1848, qui deviendra le "droit à l'assistance".
De plus, le mouvement révolutionnaire de 1848 n'est pas spécifiquement français. A la différence de 1830, en 1848, le mouvement révolutionnaire est un mouvement à l'échelle de toute l'Europe ("le printemps des peuples") : en France, mais aussi en Italie, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-bas (mais pas au Royaume-Uni ni en Russie)
àOn observe donc une vaste agitation autour de trois thèmes : nationaux, démocratiques et sociaux.
On aspire à une plus grande égalité politique et sociale, la dimension sociale s'invente.
I . Ce qu'a été la révolution démocratique et sociale de 1848.
II . La tentative de refondation de la société civile.
III . La question de l'enracinement et des limites de la démocratie en 1848.
[...] 1848 ou la révolution démocratique Introduction L'histoire du XIXème siècle est ponctuée de révolutions, en voilà encore une. La révolution de 1830 était une révolution libérale, celle de février 1848 est une révolution démocratique. Mais attention, il faut bien distinguer ces deux termes qui ne se rejoindront que sous la IIIème République. En 1848, ces deux termes diffèrent essentiellement. Le libéralisme est la doctrine des libertés individuelles et de la représentation politique, ce qui n'implique pas la démocratie. Ex: Monarchie de Juillet : elle n'est pas démocratique car le droit de vote est réservé aux plus riches. [...]
[...] Ce qui entraîne la levée de l'impôt des 45 centimes :hausse de 45% des impôts directs (les classes moyennes et propriétaires se détachent du régime). Culturel et symbolique : création des conditions des libertés de la presse et d'association (entières et complètes). Les clubs politiques se multiplient, y compris les clubs de femmes. Multiplication des comités électoraux (embryons d'organisations politiques). Effervescence politique et sociale (formation d'associations) + on revoie les arbres de la liberté, symbole de la 1ère liberté. Ces arbres sont bénis par les confessions religieuses. Unanimisme politique qui éclate vite. [...]
[...] A la différence de 1830, en 1848, le mouvement révolutionnaire est un mouvement à l'échelle de toute l'Europe printemps des peuples") : en France, mais aussi en Italie, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-bas (mais pas au Royaume-Uni ni en Russie) àOn observe donc une vaste agitation autour de trois thèmes : nationaux, démocratiques et sociaux. On aspire à une plus grande égalité politique et sociale, la dimension sociale s'invente. I . Ce qu'a été la révolution démocratique et sociale de 1848 II . La tentative de refondation de la société civile III . La question de l'enracinement et des limites de la démocratie en 1848. [...]
[...] Dans la nuit du 23 au 24 février, on tire sur la foule, il y a environ 20 morts que l'on promène dans des charrettes toute la nuit pour inciter la population à se venger. Cet événement fait éclater l'émeute générale. Louis- Philippe abdique en faveur de son petit-fils, les députés de l'opposition se rendent en cortège à l'Hôtel de Ville et proclament la République. La France se rallie rapidement aux évènements parisiens. Le 24 février 1848 le Gouvernement Provisoire de la République Française présidé par Lamartine proclame le suffrage universel. [...]
[...] L'insurrection est vue comme une atteinte au régime et c'est Cavaignac, un général républicain, qui met fin à l'émeute en prenant d'assaut les barricades. Rupture de la république avec l'extrême gauche politique et rupture sociale dès juin 1848. III. La question de l'enracinement et les limites de la démocratie en 1848 Contrairement à ce que l'on a longtemps dit, l'historiographie marxiste ne s'arrête pas en 1848. M.Agulhon montre que la république continue à s'enraciner à partir de 1848 (militantisme, comités électoraux, élections locales et organisations, courants démocrates socialistes). Un processus de politisation perdure entre 1848 et 1851. [...]
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