Le congrès de Vienne, qui a dessiné en 1815 la carte de l'Europe après la défaite de Napoléon Ier, n'a pas tenu compte du principe des nationalités selon lequel un État ne doit englober à l'intérieur de ses frontières que des populations qui ont un sentiment national commun, une conscience collective d'appartenir à une communauté – quelque soit leur ethnie – à une même nation. Le principe des nationalités est une idée française : fondée sur l'idée de nation, le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » autrement dit que les peuples n'appartiennent pas aux princes. La carte de l'Europe fait ainsi apparaître trois situations différentes : certaines nations sont obligées de vivre au sein d'un même État avec d'autres nations, alors qu'elles n'ont ni la même culture, ni le désir de cohabiter avec elles (c'est le cas notamment des Belges au sein des Pays Bas, des Polonais dans le cadre de la Russie ainsi que des Grecs au sein de l'empire Ottoman) ces nations sont donc dominées, d'autres sont divisées c'est-à-dire qu'elles sont dispersées entre plusieurs États : ni les Allemands, ni les Italiens ne sont rassemblés sous une autorité politique commune, les Polonais sont écartelés, depuis la disparition de leur pays en 1772, entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, les Serbes sont englobés à la fois par l'empire d'Autriche et par l'empire Ottoman, enfin, l'Europe comprend des « États-nations » dont les frontières rassemblent une seule et même nation, c'est le cas par exemple de la France. Dès 1815, avec les prémices révolutionnaires des années 1820 et particulièrement en 1830 des mouvements nationaux se développent et débouchent sur un « nationalisme d'existence » : mouvement de lutte par lequel une nation unie par des points communs veut coïncider avec un État qui prend deux formes : mouvement de lutte pour l'unité (cas de l'Italie avec le mazzinisme), ce nationalisme unificateur aboutit à la construction d'États-nations nouveaux et des mouvements de lutte pour l'indépendance (Belgique, Grèce) ce nationalisme est dit « destructeur » en ce sens qu'il disloque des Empires. Dans le cas des mouvements révolutionnaires de 1830 on assiste à la montée en puissance de l'idée nationale qui va prendre une importance non négligeable couplée à celle très prégnante de libéralisme politique (participation des peuples à la politique d'un État.) Si du XIXème on retient surtout la période révolutionnaire de 1848, le « printemps des peuples », il ne faut pas faire l'impasse sur la période 1830 à laquelle on attribue le qualificatif d'«échec » mais dont l'impact fut sans doute déterminant pour la vague révolutionnaire de 1848 à laquelle l'Histoire fait une place plus importante. Lorsque l'on parle d'échec, il faut s'intéresser aux conséquences politiques, sociales qui ont suivi un mouvement afin d'en déterminer la portée, généralement si les progrès sont faibles ou si le résultat nous ramène à la situation initiale on peut constater l'échec.
Ainsi dans le cadre des révolutions de 1830 une question se pose : en quoi ne peut-on pas observer de changements significatifs à la suite de ces mouvements nombreux, qui ont touché tout le continent européen ?
Généralement, on attribue à la révolution des Trois Glorieuses de juillet 1830 en France le déclenchement de la vague révolutionnaire qui va toucher toute l'Europe : la Belgique, la Pologne, l'Allemagne ainsi que l'Italie, mais elle trouve aussi ses racines dans l'indépendance grecque de 1829, quoiqu'il en soit, dans les premiers temps la vague révolutionnaire est marquée par de relatifs succès auxquels suivirent, dans un second temps, de cinglants échecs affirmant le retour de l'ordre viennois.
[...] Le 20 novembre 1830, une conférence internationale reconnaissait l'« indépendance de la Belgique et le 21 janvier 1831 sa neutralité perpétuelle Le libéralisme fit un bond en avant avec l'adoption d'une constitution libérale : avec deux chambres élues suivant un suffrage censitaire très large, le pays connut un régime de monarchie parlementaire. Étrangement le nouvel État regroupe deux nations : les Flamands et les Wallons, mais qui forment une nation au sens subjectif par leur volonté de vivre ensemble. Toutefois, ces succès révolutionnaires sont entachés d'une part parce qu'ils ne sont pas le fait de la nation seul face à l'oppresseur et d'autre part parce que les conséquences de ces révolutions sont assez décevantes. B. [...]
[...] A côté des modérés, les libéraux le parti rouge principalement étudiant et officiers : ils croyaient pouvoir précipiter l'avènement d'une grande Pologne indépendante, républicaine et libérale. Les Russes exploitèrent cette dissension. Le 4 décembre 1830, un gouvernement provisoire est installé, les blancs y prédominaient. Son chef, Chlopicki, un modéré, se rendait compte que le programme républicain des insurgés était irréalisable, il s'efforça d'entrer en contact avec le tsar pour négocier la paix avec lui. Mais la diète refusa de le suivre comptant sur l'appui de l'Europe. [...]
[...] Ainsi dans le cadre des révolutions de 1830 une question se pose : en quoi ne peut-on pas observer de changements significatifs à la suite de ces mouvements nombreux, qui ont touché tout le continent européen ? Généralement, on attribue à la révolution des Trois Glorieuses de juillet 1830 en France le déclenchement de la vague révolutionnaire qui va toucher toute l'Europe : la Belgique, la Pologne, l'Allemagne ainsi que l'Italie, mais elle trouve aussi ses racines dans l'indépendance grecque de 1829, quoi qu'il en soit, dans les premiers temps la vague révolutionnaire est marquée par de relatifs succès auxquels suivirent, dans un second temps, de cinglants échecs affirmant le retour de l'ordre viennois. [...]
[...] Mais 1830 n'est qu'un succès apparent : dès 1831, Casimir Perier chef du gouvernement, partisan d'un ordre autoritaire, brise la presse d'opposition par des procès. On assiste à une répression sans merci des canuts de Lyon, en novembre 1831 ainsi qu'à la radicalisation du gouvernement, en 1834 avec l'interdiction du droit d'association. Ainsi, les Trois Glorieuses ne sont au fond qu'un simple changement dynastique. - Belgique et Grèce sont couronnées également d'un succès très limité : ces deux nouveaux États n'obtinrent leur indépendance que par le bon vouloir de puissances étrangères. [...]
[...] Les Russes arrivés à proximité de Constantinople imposèrent au sultan le traité d'Andrinople le 14 septembre 1829 reconnaissant l'indépendance de la Grèce Ceci marque la première ingérence dans un empire multinational en faveur de l'idée nationale de la part de puissance membre de la Sainte-Alliance. - La Belgique : l'insurrection de Bruxelles du 25 août 1830, lors d'une représentation d'un Opéra La Muette de Portici opéra qui représente une insurrection (celle qui s'est produite à Naples en 1647 contre l'Espagne de Philippe est la conséquence de la révolution parisienne de juillet. Il y a des combats rue à Bruxelles du 23 au 26 septembre. [...]
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