La Contre-Révolution est un terme utilisé pour désigner la dénonciation des adversaires politiques par les partisans de la révolution. Il s'inscrit parfaitement dans l'imaginaire du complot existant à l'époque de la Révolution française. Les entités désignées par ce terme changent au cours du temps, désignant d'abord les Montagnards opposés aux Girondins, puis les Montagnards opposés aux Robespierristes par exemple.
Il faut cependant distinguer clairement Anti-révolution et Contre-révolution. L'Anti-révolution désigne plutôt une opposition ponctuelle ou diffuse qui ne remet pas fondamentalement en cause le processus révolutionnaire, mais qui est davantage l'expression d'un mécontentement (économique, social, religieux…). C'est le cas par exemple des protestations dans l'Ouest qui eurent lieu lors de la levée en masse de 1793, ou encore des épisodes de défense des prêtres réfractaires dans les campagnes.
La Contre-Révolution au contraire désigne une action et une doctrine politique qui lutte clairement contre les principes révolutionnaires eux-mêmes et réclame un retour à l'Ancien Régime. La Contre-révolution trouve en son sein les héritiers du Parti des Noirs (des aristocrates) qui rejettent la Constituante, et se dressent contre la Souveraineté Nationale et l'Egalité Civile.
La Contre-Révolution laisse un héritage durable: l'Anti-Lumières, qui est un courant de l'Eglise. De ce courant émanent de nombreux pamphlets dans les journaux. Il critique les Lumières, leur impiété, et les rend responsables des malheurs de la France à l'époque. L'Anti-Lumières prône le retour au catholicisme et développe l'idée selon laquelle Louis XVI serait martyre de la Révolution. Pour citer quelques noms de ce courant : l'Abbé Barruel qui émigre en 1792 et revient en France pour le Concordat de 1802, ou encore De Maistre et De Bonald.
[...] C'est entre 1795 et 1815 que se fait l'hésitant retour des partisans de la monarchie. Certains reviennent surtout au moment des élections. Mais le climat reste peu propice aux monarchistes. Ils manquent encore d'unité et n'ont pas formé un véritable parti contre-révolutionnaire. Ils se limitent donc à des tentatives de complots, comme celui de 1803 avec Pichegru, mais qui échouent. Ils vont même perdre les appuis des paysans, qui craignent pour leurs biens nationaux. En 1815, leur retour est inespéré, et rendu possible par les victoires des coalitions à l'étranger, et par la perte de cet esprit révolutionnaire dans les armées françaises. [...]
[...] Ils contrôlent le Sud de la Loire et face à eux la Convention reste impuissante. Ils bénéficient de nombreux appuis dans l'armée vendéenne et tirent profit de la mauvaise organisation des troupes républicaines, comme leurs conflits internes entre blancs et bleus). C'est en 1793 qu'a lieu la célèbre Virée de Galerne. Les Bleus reprennent très vite l'avantage et en décembre c'est la déroute. Les Mayençais rejoignent l'armée républicaine et accentuent encore le déséquilibre. La Convention mène alors une répression féroce, avec les troupes du tristement célèbre colonel Turreau. [...]
[...] Il faut cependant distinguer clairement Anti-révolution et Contre- révolution. L'Anti-révolution désigne plutôt une opposition ponctuelle ou diffuse qui ne remet pas fondamentalement en cause le processus révolutionnaire, mais qui est davantage l'expression d'un mécontentement (économique, social, religieux C'est le cas par exemple des protestations dans l'Ouest qui eurent lieu lors de la levée en masse de 1793, ou encore des épisodes de défense des prêtres réfractaires dans les campagnes. La Contre-Révolution au contraire désigne une action et une doctrine politique qui lutte clairement contre les principes révolutionnaires eux- mêmes et réclame un retour à l'Ancien Régime. [...]
[...] Le soldat Blanc est alors la figure du martyre. À l'inverse, la légende républicaine entretient l'image de l'Ouest comme terre de fanatisme et d'ignorance. Selon Barère par exemple, il fallait détruire la Vendée, qui dévore le cœur de la République Les historiens du XIXe siècle ont tenu à l'égard de la Vendée des discours qui se sont révélés faux, comme l'existence d'un complot des nobles et des manipulations des prêtres, ou encore que les paysans de l'Ouest se trouvaient sous la coupe des fanatiques de l'Eglise. [...]
[...] L'émigration à l'époque révolutionnaire a partie liée avec la Contre- Révolution. Entre 1789 et 1796, l'exode vers l'étranger concerne français, dont 17% de nobles et 25% d'ecclésiastiques, considérés comme des traîtres et des ennemis de la Nation. La loi d'avril 1792 proclame la confiscation des biens des émigrés, et celle de 1793 définit clairement un délit d'émigration. Tout cela se trouve accéléré par la guerre, et donne naissance à l'organisation d'une armée des Princes (émigrés) à Worms. Ces émigrés reviendront en France en 1796 pour le Directoire, et seront amnistiés en 1799 et 1802. [...]
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