Le 10 juillet 1940 en lui-même est un jour que l'on pourrait résumer en quelques mots : chute de la IIIe République, vote parlementaire instaurant le régime de Vichy, remise de tous les pouvoirs à Pétain… Cette date symbolise bien un tournant, c'est pourquoi il est intéressant d'étudier les phénomènes qui entraînèrent la fin de la IIIe République, mais aussi les conséquences du vote du 10 juillet à travers le régime de Vichy lui-même.
[...] Le 10 juillet 1940 - une date charnière Le 10 juillet 1940 est traditionnellement vu comme la date de la fin de la IIIe République, et subséquemment comme une date de profond bouleversement institutionnel en ce sens qu'elle instaure un nouveau régime, complètement différent du régime républicain : le régime de Vichy. Le 10 juillet 1940 en lui-même est un jour que l'on pourrait résumer en quelques mots : chute de la IIIe République, vote parlementaire instaurant le régime de Vichy, remise de tous les pouvoirs à Pétain Cette date symbolise bien un tournant, c'est pourquoi il serait peut-être superficiel de n'en traiter qu'un aspect descriptif. [...]
[...] C'est le début du Régime de Vichy. La France s'engage dans la voie de la collaboration, et c'est la fin de la République. II/ Le 10 juillet 1940 et ses conséquences La loi du 10 juillet, adoptée avec une majorité écrasante par les députés et sénateurs réunis en Assemblée nationale, atterrés par la défaite, donne tout pouvoir au gouvernement et à son chef, Philippe Pétain, pour promulguer une nouvelle Constitution. «Article unique : l'Assemblée nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République sous l'autorité et la signature du maréchal Pétain à l'effet de promouvoir par un ou plusieurs actes, une nouvelle Constitution de l'Etat français. [...]
[...] Le 10 juillet est donc une date importante. Au-delà du tournant institutionnel qu'elle représente, elle montre qu'il est très difficile de définir un régime. En effet, la définition de celui-ci dépend de beaucoup de critères, parfois subjectifs. Le régime de Vichy doit-il être considéré comme un régime autoritaire ou comme une dictature pluraliste au sens de Stanley Hoffmann ? Il faut ainsi d'abord comprendre le 10 juillet 1940 en termes d'institutions, de régime. Bibliographie Encyclopaedia Universalis Virginie Saint-James, Droit constitutionnel, Bréal Limore Yagil, "L'homme nouveau" et la révolution nationale de Vichy (1940- 1944), PU Septentrion Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère Les Cahiers Libres d'Histoire 05 : La Gauche pétainiste, le ralliement du 10 juillet 1940. [...]
[...] Celle de simple parenthèse entre deux régimes républicains ? Ou alors faut-il considérer que tous les actes de l'Etat français étaient en marge du principe de continuité de l'Etat ? Enfin, la difficile mémoire du régime de Vichy explique aussi celle du 10 juillet. Vichy a souvent été dénié par la suite dans les mémoires. On l'expliqua souvent par un complot qu'aurait fomenté le maréchal Pétain en oubliant les responsabilités de nombreux autres acteurs. La volonté d'oublier Vichy, devenue impossible avec le temps, s'est transformée en véritable culte de ceux qui s'y sont opposés. [...]
[...] Le 16 juin, l'armée française est vaincue. L'opposition tenace entre partisans de la paix et ceux qui veulent continuer la guerre n'a alors plus de sens, et Paul Reynaud, président du Conseil, démissionne face à un Pétain qui exige l'armistice devant une situation sans espoir immédiat. Le 17 juin, celui-ci est donc choisi par le président de la République pour former le dernier gouvernement de la IIIe République. Il le fait, mais avec l'intention affichée de menée une révolution nationale L'armistice quant à lui est effectif le 25 juin. [...]
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